11 août : Ndem Paléo évalue les démarches et les perspectives de la musique tchadienne
A l’occasion du 63ème anniversaire d’accession à l’indépendance du Tchad, nous sommes allés à la rencontre de Ndem Paléo, ex membre du groupe Tibesti. Il évalue les démarches et les perspectives de la musique tchadienne.
Ndem Paléo fut membre du groupe Tibesti. Avec ses compères Diégo le Maestro, Abdoulaye Nderguet et autres, ils ont réalisé deux albums à savoir “Esprit” et “Ngone Tobi”. Le groupe a effectué des tournées internationales notamment en Afrique et en Europe.
Selon Ndem Paléo, appelé également le prophète Daï, la musique tchadienne est sur le bon chemin. “La musique tchadienne a vraiment évolué. On va de génération en génération. On a eu la génération Chari Jazz, ensuite la génération Tibesti et maintenant la nouvelle génération. Les anciens ont travaillé malgré qu’ils n’avaient pas les matériels. Je me rappelle qu’on enregistrait à la radio Tchad à l’époque“, a-t-il souligné.
Se penchant sur son groupe Tibesti, il affirme que ses compères et lui ont apporté une touche particulière à la musique tchadienne, celle de réviser les rythmes et les sonorités tchadiennes. “Notre génération, on a revu l’historique de la musique tchadienne. Avant les gens importaient la musique congolaise. Nous on a décidé de travailler beaucoup plus le Saï, Dala et autres pour permettre aux jeunes de comprendre plutard ce qui est la musique tchadienne “.
Sans langue de bois, Ndem Paléo se félicite du travail que font les artistes dit de la nouvelle génération. “Ce qu’ils sont en train de faire c’est très bien sauf qu’il y a un courant mondial qui est Il faut faire comme… Ils suivent le courant sans savoir ce qu’ils sont en train de faire“, avance-t-il.
Cependant 63 ans après l’accession du Tchad à son indépendance, sa musique a du mal s’exporter sur le plan international. Ndem Paléo touche du doigt les causes. “Il nous faut des promoteurs qui sont capables de nous vendre. Dans l’industrie de la musique, il y a beaucoup de choses qui entourent. On n’a pas encore des maisons de disque mais avec cette nouvelle génération ça prend les rails. L’avenir de la musique tchadienne est prometteuse“, conclut-il.