11 Citoyens Prétendument Pendus par des Militaires au Lac, selon la LTDH

D’après la LTDH, les victimes ont subi des actes de torture pendant 17 jours de détention dans le camp militaire avant d’être exécutées. Les corps ont été enterrés clandestinement dans un charnier, et cinq d’entre eux ont été dévorés par les hyènes. Les six autres ont été exhumés et enterrés dans un cimetière du village avec l’autorisation du Commandant de Régiment.

Depuis l’apparition du phénomène de Boko Haram dans la région, les forces de défense et de sécurité opérant dans la zone « soumettent la population civile à diverses exactions telles que des arrestations arbitraires, des détentions illégales, des tortures, des traitements inhumains et dégradants, des extorsions de biens, des exécutions sommaires et extrajudiciaires et des viols. Le Tchad a ratifié plusieurs conventions qui interdisent ces actes, mais ils continuent sans être punis », déplore la LTDH.

La LTDH, membre fondateur de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme et lauréat du prix international des Droits de l’Homme 1992, exprimant son indignation face à ces pratiques, promet de publier un rapport détaillé sur ce massacre dans un bref délai.

L’organisation demande une enquête indépendante et impartiale pour éclairer les violations graves des droits de l’Homme liées à la lutte contre le terrorisme au Tchad et exige que le gouvernement poursuive les auteurs et leurs complices pour que justice soit rendue.