19 provinces sur 23 touchées par les inondations (Comité)

Le 7 septembre 2024 : Réunion d’urgence pour lutter contre les inondations au Tchad

Chaque année, les inondations dévastent diverses régions du monde, affectant des millions de personnes et engendrant des pertes humaines inestimables. La récente saison des pluies au Tchad ne fait pas exception à cette règle. Le 7 septembre 2024, au cœur des efforts gouvernementaux, s’est tenue une réunion cruciale du Comité national de prévention et de gestion des inondations, présidée par le Premier ministre, Allah-Maye. Ce sommet a non seulement évalué la situation actuelle des inondations, mais a également jeté les bases d’une réponse immédiate et proactive pour assister les victimes. Dans cet article, nous allons analyser cette réunion, ses conclusions et les actions bientôt mises en œuvre pour soulager les souffrances des familles touchées.

Une situation alarmante

La réunion du 7 septembre a été marquée par des discussions approfondies autour de l’évaluation des ravages causés par les inondations dans le pays. Après avoir pris connaissance des rapports des membres du Comité sur le terrain, le Premier ministre a exprimé sa profonde préoccupation face à la gravité de la situation. Les images des villages submergés et des habitants contraints à fuir leurs demeures sont des rappels tragiques des défis qui nous attendent. Les inondations, souvent exacerbées par des changements climatiques, représentent une menace permanente pour les communautés vulnérables en quête de réhabilitation.

Mobilisation immédiate de ressources

En réponse à cette crise, le Premier ministre a exhorté le Comité à prendre des mesures urgentes et décisives. Pour cela, il a demandé le déblocage rapide d’un fonds d’urgence destiné à apporter une aide immédiate aux sinistrés. L’objectif est clair : soulager la souffrance de ceux qui ont tout perdu à cause de ces catastrophes naturelles. Cette action témoigne de la détermination du gouvernement à intervenir rapidement et efficacement pour minimiser les conséquences des inondations.

Un panorama inquiétant

Au sortir de la réunion, Mahamat Assileck Halata, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat et 2ème vice-président du Comité, a révélé des chiffres alarmants. Parmi les 23 provinces du Tchad, 19 d’entre elles sont désormais affectées par le problème des inondations. Ce constat met en lumière la nécessité d’une approche holistique pour gérer les crises d’inondation, intégrant à la fois prévention, intervention et réhabilitation.

Mission de terrain : Se rendre compte de la situation

Sur instruction du Premier ministre, plusieurs missions seront bientôt déployées sur le terrain pour constater les conditions de vie des sinistrés. Ces missions auront pour but de rassembler des données précises sur l’ampleur des dégâts, d’évaluer les besoins immédiats des populations touchées, et également de planifier les étapes de réhabilitation à long terme. Cette approche proactive devrait favoriser une réponse éclairée et adaptée aux différentes réalités rencontrées sur le terrain.

Évaluation critique de la prévention et de la gestion des inondations

Bien que le gouvernement se mobilise maintenant pour répondre à la crise, il est essentiel de se pencher sur les dispositifs de prévention en place. Malgré des initiatives telles que la création du Comité national de prévention et de gestion des inondations, les résultats sont souvent mitigés. Quelles leçons peuvent être tirées des inondations passées pour améliorer la préparation ? Participer à des exercices de simulation pourrait renforcer la réactivité des équipes face à des situations d’urgence.

Il serait également judicieux d’impliquer davantage la communauté dans la planification des risques d’inondation. Les habitants connaissent leurs zones et peuvent fournir des informations précieuses sur les habitudes de drainage, l’utilisation des terres et d’autres facteurs clés qui pourraient influencer la gestion des inondations.

Initiatives de résilience au changement climatique

Les inondations au Tchad ne peuvent être considérées de manière isolée. Elles interviennent dans le contexte d’un changement climatique global qui impacte les schémas de précipitations et augmente la fréquence des événements climatiques extrêmes. Le gouvernement tchadien pourrait envisager des initiatives de résilience au changement climatique, comprenant une meilleure gestion des bassins versants, le reboisement, la sensibilisation au développement durable, et la formation des communautés sur les techniques de préservation de l’environnement.

Conclusion : Un appel à l’action

Les inondations représentent un défi complexe qui nécessite des efforts concertés et multidimensionnels. La réunion de ce 7 septembre 2024 marque une étape décisive dans la lutte contre ce fléau au Tchad. Les gestes de solidarité envers les sinistrés sont indispensables et doivent aller au-delà des interventions d’urgence. Chaque citoyen du Tchad, chaque acteur de la société civile et chaque institution a un rôle à jouer dans cette lutte.

Nous devons non seulement répondre aux urgences, mais aussi construire un avenir plus résilient face aux défis climatiques. En tant que communauté, unissons nos forces pour soutenir les sinistrés et construire des mécanismes de prévention solides pour les futures générations. En fin de compte, la lutte contre les inondations ne doit pas seulement être une réponse à une crise ; elle doit devenir un engagement à long terme pour protéger notre terre, notre peuple, et nos valeurs. Ensemble, nous avons le pouvoir de préserver un avenir meilleur pour le Tchad.