3 milliards de FCFA pour la riposte aux catastrophes naturelles
Inondations au Mali : Mobilisation des acteurs pour faire face à une catastrophe nationale
Introduction
Les catastrophes naturelles laissent souvent derrière elles des ravages insupportables. Au Mali, une série d’inondations dévastatrices, survenues fin août 2024, a plongé de nombreuses familles dans le besoin, rappelant tragiquement à chacun d’entre nous la vulnérabilité des communautés face aux événements climatiques. Le ministre de la Santé et du Développement social, le médecin colonel Assa Badiallo Touré, a organisé une rencontre déterminante avec les missions diplomatiques et les acteurs humanitaires le 3 septembre 2024. Ce rassemblement a eu pour but d’explorer des solutions immédiates et efficaces pour contrer les effets de cette catastrophe nationale.
Une situation d’urgence déclarée
Le 23 août 2024, le président de la Transition a pris une décision cruciale en déclarant l’état de catastrophe nationale sur l’ensemble du territoire. Ce geste officiel souligne l’ampleur des dégâts occasionnés par les inondations, qui ont été particulièrement sévères à Bamako et dans d’autres régions du pays. Ce contexte d’urgence a imposé la nécessité d’une action concertée, réunissant acteurs gouvernementaux, diplomatiques et humanitaires.
Les objectifs de la rencontre
Lors de la rencontre, le ministre Assa Badiallo Touré a précisé que l’objectif principal était de mobiliser des ressources supplémentaires pour pallier aux destructions matérielles. Le défi est de taille : non seulement il convient de réparer les infrastructures gravement endommagées, mais aussi d’assurer la sécurité sanitaire des populations affectées. Les responsables des services techniques du ministère, notamment Ibrahim Abba Sangaré, directeur national du Développement social, et Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré, directeur de la Santé et de l’Hygiène publique, ont partagé leurs évaluations.
Évaluation des dommages
La situation est alarmante : sur les 228 cas d’inondations relevés dans 18 régions, 18 140 ménages ont été déclarés sinistrés, ayant besoin d’une assistance d’urgence. C’est un chiffre stupéfiant qui illustre la profondeur des besoins. Au-delà des pertes matérielles, la tragédie humaine s’est aussi manifestée avec un nombre tragique de 42 décès.
Risques sanitaires en hausse
Les inondations ne se limitent pas à causer des dommages matériels ; elles constituent également un terreau fertile pour le développement de crises sanitaires. Le stress thermique, les maladies transmissibles et la propagation d’infections d’origine hydrique, telles que le choléra, représentent des menaces particulièrement préoccupantes. La réunion a donc mis l’accent non seulement sur l’assistance immédiate, mais aussi sur la nécessité de prévenir ces risques sanitaires via des mesures appropriées et rapides.
Une demande de solidarité internationale
Conscient de l’ampleur de la catastrophe, le médecin colonel Assa Badiallo Touré a sollicité la solidarité et l’engagement des partenaires internationaux pour mobiliser un montant d’environ 3 milliards de FCFA. Cette somme est essentielle pour répondre aux besoins pressants des sinistrés et pour soutenir les efforts de réhabilitation. C’est un appel à tous les pays et organisations à faire preuve de générosité et d’engagement envers le Mali dans cette période de crise.
Réponse des partenaires internationaux
Les réponses des diplomates et acteurs humanitaires ont été positives et encourageantes. L’ambassadrice des États-Unis au Mali, Rachna Kohonen, a affirmé que son pays, par l’intermédiaire de l’USAID et des ONG, était prêt à fournir une aide humanitaire d’urgence supplémentaire. Ces promesses ont apporté un souffle d’espoir à des milliers de familles qui attendent une assistance vitale.
Les ambassadeurs de Belgique et de la République Populaire de Chine ont également exprimé leur volonté d’appuyer le gouvernement malien dans ces moments difficiles. Le coordinateur humanitaire par intérim, Mohamed Askia Toure, a salué les efforts déjà engagés par le gouvernement et a garanti que les acteurs humanitaires continueraient de soutenir le Mali afin de combler les besoins pressants des sinistrés.
La nécessité d’une approche préventive
Pour aller au-delà de l’urgence, la réunion a également mis en lumière la nécessité d’adopter une approche préventive. En renforçant les systèmes d’alerte et en développant des infrastructures plus résilientes, le Mali pourrait mieux faire face à des catastrophes futures. Ce constat a ouvert la voie à des discussions sur l’amélioration des ressources et des formations nécessaires aux communautés pour se préparer à de tels événements.
Conclusion
Alors que le Mali fait face à l’une des crises humanitaires les plus pressantes de son histoire récente, la solidarité internationale et la mobilisation locale sont plus cruciales que jamais. Toutefois, pour se préparer aux défis futurs, il est essentiel de développer des stratégies préventives et des systèmes d’intervention rapide. L’engagement du gouvernement, des diplomates et des acteurs humanitaires doit se traduire par une action concrète et durable. Au-delà de la réaction immédiate à la catastrophe, chaque acteur doit s’interroger sur les leçons à tirer de cette expérience. Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus résilient pour le Mali, un avenir où les catastrophes naturelles ne laisseront plus derrière elles des ravages irréparables. Les efforts conjugués peuvent faire la différence et offrir un nouvel espoir aux victimes. Ainsi, le Mali peut non seulement guérir, mais aussi renaître, plus fort que jamais.