3ème édition du forum des universités d’été du jeune avocat du RUBAC

Forum de professionnels du droit : Une étape vers la modernisation des avocats en Afrique Centrale

“La profession d’avocat est l’un des piliers fondamentaux de la justice.” – Anonyme

Le monde du droit évolue à un rythme effréné, où les défis du numérique et les nouvelles attentes des clients obligent les avocats à se réinventer constamment. C’est dans ce contexte que le Réseau des Unions et Associations des Jeunes Avocats des Barreaux de l’Afrique Centrale (RUBAC) a organisé un forum d’échanges à Ndjamena, le 21 août 2024. Cette rencontre, qui s’inscrit sous le thème évocateur « La professionnalisation des cabinets d’avocats en Afrique », s’est donnée pour ambition de préparer les jeunes avocats à cette ère de changements.

Des juristes venus de tous horizons, notamment de Dakar et d’Abidjan, se sont réunis pour cette édition qui promet d’être riche en enseignements. La présence du ministre d’État de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrahim Bremé Hamid, donne à cet événement un relief particulier. Ce dernier incarne le soutien institutionnel dont a besoin cette initiative pour faire avancer la profession.

Des débuts prometteurs

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les mots de Me Oyadjibaye Nestor, président du Comité d’organisation, qui n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à tous les participants. Avec la création en 2019 de RUBAC en République du Congo, l’organisation s’est rapidement imposée comme un acteur incontournable dans l’accompagnement des jeunes avocats souhaitant échanger, apprendre et s’intégrer dans une communauté professionnelle dynamique.

Le RUBAC, en tant qu’entité internationale, promeut un cadre d’échanges culturels et de partage de connaissances entre les avocats des États membres de la CEEAC (Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale). Ce cadre est essentiel pour renforcer l’intégration communautaire et préparer les avocats aux défis croissants de leur profession.

Les objectifs du RUBAC

Me Oyadjibaye a souligné que RUBAC a pour mission d’accompagner les jeunes avocats dans leur formation et leur croissance professionnelle. Cela inclut :

  • Une préparation aux évolutions du marché juridique mondial, notamment face aux défis du numérique.
  • La promotion et la vulgarisation du droit des affaires, pour répondre aux besoins croissants des entreprises.
  • Un renforcement des compétences des jeunes avocats au sein de la CEEAC, axé sur la qualité du service rendu aux clients.
  • La création de liens de confraternité entre avocats, qui est à la fois une tradition et un impératif pour une profession en constante évolution.

Un cadre d’échanges unique

Le bâtonnier de l’ordre des avocats du Tchad, Me Djerandji Dionroh Laguerre, a également partagé sa vision des universités d’été, ancrées dans les traditions de RUBAC. Ces événements sont l’occasion idéale pour les jeunes avocats de se rassembler, de partager des idées et d’apprendre les uns des autres.

« C’est aussi un moment de brassage, de confraternité qui est le socle de notre noble profession », a-t-il précisé. Ces échanges permettent de forger des connexions essentielles, qui se traduiront par un meilleur travail en réseau dans le futur.

Prochaines étapes : Un congrès chargé d’anticipation

Le forum qui se déroulera jusqu’au 24 août est la première étape vers le Congrès de l’Union des Avocats d’Afrique Centrale (UNAAC), qui se tiendra à Ndjamena les 26, 27 et 28 septembre 2024. Préparez-vous pour des discussions enrichissantes et des collaborations fructueuses lors du colloque scientifique CIB-UNAAC-Barreau du Tchad, en partenariat avec l’OIF.

Les thèmes abordés durant ces semaines de partage s’annoncent d’un grand intérêt pour la vie professionnelle des avocats. Ce sera une occasion pour les jeunes de plonger dans des discussions essentielles sur des sujets tels que :

  • Le développement d’une pratique digitale efficace.
  • Les enjeux contemporains du droit des affaires.
  • Le développement d’un réseau professionnel solide.

Renforcer la confraternité et l’expertise juridique

Le ministre d’État, Abderrahim Bremé Hamid, a réaffirmé l’importance de tels rassemblements : « Ces assises permettront aux participants d’approfondir leurs connaissances et de renforcer la confraternité entre les jeunes avocats des différents barreaux du RUBAC », a-t-il déclaré. Son intervention a salué les efforts quotidiens des avocats pour défendre les droits et libertés des citoyens.

Le gouvernement tchadien, avec Mahamat Idriss Deby Itno à sa tête, a promis d’accompagner les avocats dans leurs initiatives. Cela se révélera être vital pour améliorer les systèmes judiciaires nationaux et régionaux. Le soutien gouvernemental est primordial pour que les avocats puissent exercer leurs fonctions dans des conditions favorables et avec une protection adéquate.

Une vision critique et des perspectives d’avenir

Il est important d’évaluer les enjeux soulevés lors de cette rencontre. Tout en célébrant les efforts de RUBAC, il serait bénéfique de réfléchir à des moyens supplémentaires d’interconnecter les avocats au sein des deux blocs régionaux que sont la CEEAC et l’UNAAC. Par exemple, la mise en place de programmes de mentorat entre avocats plus expérimentés et jeunes diplômés serait une mesure efficace pour favoriser l’innovation et le partage des meilleures pratiques.

De plus, face aux défis du numérique, les jeunes avocats semblent nécessiter davantage de formations pratiques visant à l’utilisation de nouveaux outils juridiques. Cela contribuerait non seulement à améliorer l’efficacité de leur pratique, mais aussi à répondre aux attentes croissantes des clients.

Conclusion : Une communauté d’avocats en pleine mutation

En conclusion, le forum organisé par le RUBAC représente une étape cruciale pour les avocats d’Afrique Centrale. La profession juridique se transforme, et les jeunes avocats doivent être prêts à saisir ces opportunités pour évoluer dans un marché exigeant.

Les échanges entre pairs, les discours inspirants et les initiatives gouvernementales soutiennent cette dynamique. La route est encore longue, mais avec un engagement commun, une vision partagée et un désir collectif d’avancer, les jeunes avocats de la CEEAC sont sur le point de façonner une nouvelle ère pour la profession en Afrique.

Restons inspirés par les défis qui nous attendent et agissons de manière proactive pour que chaque jeune avocat devienne un acteur du changement, non seulement dans son pays, mais au sein de toute la région. Ensemble, faisons du droit une voie lumineuse d’intégration et d’innovation au service de l’humanité.