44 Ans Après la Guerre de 1979 au Tchad : Un Souvenir Qui Persiste Toujours
Selon Kokoï, il s’est rendu au lycée avec 14 autres militaires armés de kalachnikovs pour s’enquérir de la situation. Cependant, ils ont essuyé des tirs d’armes automatiques de la part de la gendarmerie et l’engrenage funeste était déclenché. Kokoï a décrit les 13 minutes de combats qui ont suivi et comment ils sont entrés dans la Radio Nationale Tchadienne, causant la mort de 106 à 110 gendarmes.
Le ministre de l’Agriculture de l’époque, Marc Bérémadji, a décrit la situation comme étant « folle » et a déclaré que les ministres devaient obéir au Premier ministre dans le fonctionnement normal de l’administration.
Le 14 février, le chef d’état-major des armées, Nguemourou, a démissionné et a été remplacé par le général Negué Djogo. Kamougué et ses troupes tentaient de contrôler la situation, tandis que le CDR d’Ahmat Acyl a refusé son aide à Habré.
Selon l’ancien président Goukouni Weddeye, les troupes de Habré n’avaient pas les moyens de se battre et de l’emporter, ce qui a amené une partie de la population de la capitale à demander l’aide de la faction Goukouni. En revanche, Gali Gatha N’Gothé, témoin des événements, a déclaré que « Habré avait des garanties. Il était sûr de ses moyens pour faire la guerre ».
Les troupes françaises, sous le commandement du général Forest, étaient restées neutres et n’ont pas été directement impliquées dans les combats. Elles n’ont eu d’autre choix que d’essayer d’obtenir un cessez-le-feu et d’évacuer les ressortissants français et étrangers en danger.
Mahamat Nouri, dans une interview en mai 2015, a décrit comment les 362 personnes sous les ordres d’Hissène ont combattu des milliers d’hommes de l’armée tchadienne. Selon Nouri, en trois heures de combat, ils ont perdu seulement une vingtaine d’hommes et ont pris le contrôle de la radio-Tchad, la télévision tchadienne, le camp principal de l’armée tchadienne et ont coupé les ponts. Il a également mentionné comment la Garde Nationale a changé de camp avec l’appui de la population, très opposée au régime de l’époque.
La guerre civile au Tchad a eu un impact profond sur l’histoire du pays. Elle a laissé un héritage complexe.