80 tonnes de viande fraîche en provenance du Tchad sont importées en Égypte.
Cette viande tchadienne est fraîche, réfrigérée et abattue selon les règles de l’abattage rituel islamique. Plusieurs pays ont tenté en vain d’exporter de la viande tchadienne en raison du faible poids de la carcasse, car la transhumance affaiblit le bétail. La société égyptienne a eu l’idée d’investir localement dans l’élevage en vue d’engraisser le bétail, de l’abattre et de le transporter en Égypte en respectant les normes d’hygiène.
Cette stratégie égyptienne devrait attirer de nombreux autres investisseurs à suivre cet exemple, faisant du Tchad l’un des pays africains exportateurs de viande fraîche. C’est également un signe de paix qui devrait attirer l’attention des éleveurs sur les effets néfastes de la transhumance, source de conflits permanents entre agriculteurs et éleveurs.
Le ministère de l’élevage pourrait exploiter cette opportunité pour lancer une campagne de communication et de réflexion auprès des nomades sur les dangers de la transhumance. Ce ministère devrait également travailler à rendre l’eau accessible partout où se trouve du bétail.