
À Abéché, la CNAS se mobilise pour la Couverture Santé Universelle : Découvrez les Enjeux Cruciaux d’Aujourd’hui
À Abéché, la CNAS rencontre les autorités locales sur la couverture santé universelle : un enjeu crucial pour le bien-être des Tchadiens
La couverture santé universelle (CSU) est désormais au cœur des préoccupations des acteurs de la santé au Tchad, et plus particulièrement dans la province du Ouaddaï. Le 24 avril 2025, Abakar Hissein Didigui, le secrétaire général de cette province, a présidé une rencontre décisive à Abéché, réunissant les autorités locales et les chefs traditionnels, afin d’encourager l’adhésion à cette initiative. Dans un pays où la maladie peut rapidement entraîner des conséquences économiques désastreuses pour les familles, l’importance d’un accès équitable aux soins de santé n’a jamais été aussi pressante.
Récemment, des études ont montré que près de 45 % des Tchadiens n’ont pas accès à des soins de santé de qualité, accentuant la nécessité d’une réforme systématique. Ce rassemblement s’inscrit dans une volonté du gouvernement, via la Caisse nationale d’assurance santé (CNAS), d’établir un cadre solide pour garantir à chaque citoyen le droit à la santé, sans souci de coût prohibitif.
La CSU : Un nouveau mécanisme de protection sociale
Pourquoi la CSU est-elle cruciale ?
L’objectif principal de cette rencontre est d’établir un mécanisme de protection sociale en matière de santé. Ce nouvel encadrement vise non seulement à offrir un accès élargi à des soins de santé de qualité, mais également à réduire la part des paiements directs qui, selon les experts, peuvent plonger de nombreuses familles dans la pauvreté. Le risque de tomber dans un cercle vicieux dû à des dépenses médicales non couvertes représente un enjeu majeur pour le développement socio-économique de la région.
Des travaux multidimensionnels pour une meilleure santé
La rencontre s’est tenue dans la salle de réunion de la délégation sanitaire du Ouaddaï, un cadre symbolique pour discuter des enjeux de la santé dans cette province. Le représentant du délégué provincial de la santé, Oumar Ramadan, a exprimé sa gratitude envers la CNAS pour cette initiative. "Cette rencontre est essentielle pour nous aider à comprendre et à mettre en œuvre la couverture santé universelle", a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de prendre en main cette réforme pour le bien-être des populations.
Le directeur général adjoint de la CNAS, Abdelsalam Hammad Djamous, a également rappelé que la CSU n’est pas simplement une question de santé, mais un pilier indispensable pour assurer le bien-être général de la population. "Nous cherchons à garantir un accès équitable à des soins de qualité, sans que le coût n’en soit un frein", a-t-il insisté, un point qui résonne particulièrement à la lumière des récents rapports mettant en évidence les lacunes du système de santé tchadien.
Les défis à relever pour améliorer les indicateurs de santé
État des lieux : des progrès à faire
Malgré les efforts déployés par l’État ces dernières années pour améliorer la santé publique, les indicateurs demeurent préoccupants. Le secrétaire général Abakar Hissein Didigui a fait part de son constat accablant : "Les statistiques montrent que les taux d’accès aux soins de santé dans notre province restent inférieurs aux normes acceptables". Alors que la CSU vise à transformer ces statistiques, la réalité sur le terrain est encore loin de l’objectif à atteindre.
Un défi de taille : l’approche holistique du gouvernement
Face à cette situation critique, le gouvernement a opté pour une approche holistique en matière de santé publique. En 2015, une stratégie nationale de couverture santé universelle a été adoptée avec l’ambition d’aligner les objectifs locaux sur les défis mondiaux, tels que ceux fixés dans les objectifs de développement durable. Cette initiative de grande envergure requiert un engagement collectif, tant des autorités que des acteurs communautaires.
Implications locales et régionales : Vers un modèle inspirant ?
Un modèle à suivre
Le modèle de CSU mis en place par le Tchad pourrait inspirer d’autres pays ayant des mécanismes de santé fragiles. Offrir un accès garanti à des soins de santé à tous sans distinction est un défi que doivent relever de nombreuses nations en développement. Les réussites et les échecs du Tchad fourniront des enseignements précieux sur la manière dont les systèmes de santé peuvent évoluer vers plus d’équité et de justice sociale.
Collaboration intersectorielle
Il est désormais évident que la mise en œuvre d’une couverture santé universelle efficace nécessite une approche collaborative qui inclut différents acteurs, allant des autorités gouvernementales aux organisations de la société civile. Le soutien et la sensibilisation du grand public sont essentiels pour garantir que chacun comprenne les avantages de la CSU.
Conclusion : Vers un avenir plus sain pour le Tchad
En résumé, la rencontre d’Abéché a mis en lumière l’importance cruciale de la couverture santé universelle pour les populations du Ouaddaï ainsi que pour l’ensemble du Tchad. Alors que les premiers pas vers cette réforme ont été largement encouragés par les discours d’engagement des autorités, il reste encore de nombreux défis à relever. Les perspectives à court et à long terme dépendent de l’efficacité avec laquelle ces initiatives seront mises en œuvre et acceptées par la population.
À l’avenir, des développements supplémentaires sont à prévoir, notamment des collaborations renforcées entre les divers acteurs de la santé. Les résultats de ces efforts collectifs pourraient transformer le paysage sanitaire du Tchad, répondant ainsi aux attentes d’une population désireuse d’accéder à des soins de qualité. Les yeux restent rivés sur les engagements pris aujourd’hui, car ils sont la clé pour un Tchad en meilleure santé, où chaque citoyen bénéficie pleinement de ses droits à la santé.