À Abéché, la Fondation Chamsal-Houd renforce les capacités des femmes productrices agricoles : un pas vers l’autonomisation

La lutte pour l’émancipation économique des femmes en milieu rural tchadien prend une nouvelle dimension à Abéché. Le 14 avril 2025, la déléguée en charge de l’Agriculture du Ouaddaï, Sadié Khamis, a inauguré un atelier de formation destiné à renforcer les capacités des femmes productrices agricoles de la province du Ouaddaï. Cette initiative, portée par la Fondation Chamsal-Houd, est d’une importance cruciale dans un contexte où l’agriculture représente un pilier fondamental pour le développement économique local et national.

Un Atelier de Formation pour les Femmes Productrices

Objectifs et Impact de la Formation

Cet atelier de deux jours, qui se tient au siège de la Fondation Chamsal-Houd, situé au quartier Zongo d’Abéché, a pour objectif principal de fournir aux participantes les connaissances et compétences nécessaires pour maîtriser les itinéraires techniques agricoles. En améliorant les pratiques agricoles, la formation vise à permettre aux femmes d’augmenter leur production et, par conséquent, leur revenu.

D’après des données récentes, la participation des femmes dans le secteur agricole est estimée à 50 % des travailleurs agricoles au Tchad. Pourtant, elles font face à de nombreux défis, notamment l’accès limité aux ressources et aux formations techniques. Ce genre d’initiative peut donc être un levier pour favoriser leur autonomie économique.

Témoignages et Perspectives

Djikoldingam Remadji, coordinatrice de la Fondation Chamsal-Houd, a souligné l’importance de cette formation. Selon elle, « renforcer les compétences des femmes est essentiel pour améliorer leur rendement agricole, ce qui a un impact direct sur la sécurité alimentaire de la région ». La formation permet aux participantes de se familiariser avec des pratiques agricoles durables et efficaces, contribuant ainsi à un développement plus équilibré et inclusif.

Un Engagement Réaffirmé pour le Développement Agricole au Tchad

Les Clauses du Projet en Accord avec la Politique Gouvernementale

Lors du lancement des travaux, Sadié Khamis a mis en exergue l’engagement de la Fondation Chamsal-Houd en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations du Ouaddaï. Elle a précisé que cet atelier cadre parfaitement avec les priorités gouvernementales en matière de développement du secteur agricole. En effet, le gouvernement tchadien a récemment annoncé une série de programmes pour promouvoir l’agriculture familiale et renforcer la sécurité alimentaire.

Le renforcement des capacités des femmes dans l’agriculture n’est pas seulement une question de revenus, c’est aussi une nécessité pour l’évolution sociale et culturelle des communautés. En investissant dans les femmes productrices, on investit dans l’avenir économique et social du pays.

Un Élan Prometteur avec la Participation Active des Actrices Locales

Plus de quarante femmes, issues d’organisations féminines d’Abéché, participent activement à cet atelier. Ce nombre démontre un intérêt croissant pour le développement des compétences agricoles chez les femmes, qui sont souvent les pillars des familles en milieu rural. Grâce à cette formation, elles pourront non seulement améliorer leur technique de culture, mais aussi échanger des expériences et tisser des réseaux de solidarité.

Les Enjeux Locaux et Régionales en Matière d’Agriculture

Les Défis de l’Agriculture au Tchad

Il est essentiel de noter que les défis auxquels fait face le secteur agricole au Tchad sont multiples. Les changements climatiques, la dégradation des sols et l’insécurité alimentaire constituent des préoccupations majeures. Le rôle des femmes est crucial dans la gestion de ces enjeux. Être capables d’adapter leur production face à ces défis leur permettra non seulement d’assurer leur subsistance, mais également de soutenir la croissance économique de leur communauté.

Une Collaboration Essentielle entre Organisation Non Gouvernementales et Autorités Locales

La synergie entre la Fondation Chamsal-Houd et les autorités rurales est un modèle de collaboration qui devrait être encouragé. Des programmes similaires pourraient être déployés dans d’autres provinces afin de maximiser l’impact et d’élargir la portée de cette initiative.

Conclusion : Une Voie Prometteuse vers l’Avenir

Cet atelier de formation, en cours d’achèvement, ne représente qu’une première étape vers l’autonomisation des femmes productrices agricoles dans le Ouaddaï. À court terme, les participantes devraient tirer parti des compétences acquises pour améliorer leur production et leurs revenus. À long terme, de telles initiatives pourraient transformer la dynamique rurale, faisant des femmes des vecteurs de changement et d’innovation dans l’agriculture au Tchad.

Dans un pays où la moitié de la population dépend de l’agriculture, investir dans la formation des femmes pourrait conduire à une croissance inclusive. Un accompagnement continu et des programmes de suivi seraient essentiels pour garantir que ces femmes puissent appliquer ce qu’elles ont appris dans leur quotidien.

L’avenir de l’agriculture au Tchad pourrait bien dépendre de la réussite de telles initiatives, offrant ainsi une lueur d’espoir pour le développement durable du pays. Les prochains mois pourraient voir émerger d’autres projets similaires, renforçant encore davantage le tissu économique et social de la province du Ouaddaï et au-delà.