à Abéché, la Fondation Chamsal-Houda forme les vendeuses sur la filière viande
Lancement d’un atelier de formation pour les femmes vendeuses de viande à Abéché : Un pas vers l’autonomisation économique
Introduction
À Abéché, au cœur de la région du Ouaddaï, se dessine un avenir prometteur pour les femmes vendant de la viande, et c’est ici que commence notre histoire. Imaginez une salle magnifiquement éclairée, animée par le bourdonnement de discussions passionnées, où des femmes de détermination se rassemblent pour changer le cours de leur vie. Ce jeudi 28 novembre 2024, le Centre de connaissance d’Abéché a été le théâtre d’un événement marquant : le lancement d’un atelier de formation dédié aux femmes vendeuses de viande. Ces initiatives ne sont pas de simples formations, mais de véritables tremplins vers une autonomisation économique et une amélioration des conditions de vie.
L’atelier s’inscrit dans le cadre ambitieux de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui vise à renforcer l’intégration économique sur le continent. Selon des études récentes, investir dans l’économie féminine pourrait augmenter le PIB des pays africains de 12 % d’ici 2025. C’est donc avec un esprit d’initiative et un cœur plein d’espoir que cet atelier a été conçu : pour outiller les femmes de la filière viande, leur donner les moyens de se développer et d’éradiquer la pauvreté dans leurs communautés.
L’atelier : Un tremplin vers l’autonomisation des femmes
Objectifs de la formation
Cet atelier de formation a été méticuleusement pensé pour aborder plusieurs objectifs cruciaux. Tout d’abord, il s’agit de fournir des outils et des équipements nécessaires aux vendeuses de viande, leur permettant ainsi de perfectionner leurs méthodes de travail et d’augmenter leurs revenus. En effet, un des grands défis auxquels ces femmes font face est la disponibilité d’équipements adéquats. La formation leur permettra de mieux maîtriser les techniques de vente, de gestion de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que les normes sanitaires essentielles à la transformation et la vente de viande.
Financement et Partenariats
La réussite de cet atelier est le fruit d’une collaboration étroite entre le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et la Fondation Chamsal-Houda. Chamsal-Houda Abakar Kadadé, présidente de la Fondation FOCHAM, a souligné l’importance de cette initiative en affirmant qu’il est essentiel d’évaluer les compétences des organisations féminines au sein de la filière viandes, tout en identifiant précisément leurs besoins en matière d’équipements et de formation continue.
Cette approche collaborative assure que les formations soient pratiques, pertinentes et adaptées aux défis réels rencontrés par ces femmes. Les données montrent que les entreprises dirigées par des femmes génèrent plus de revenus, lorsqu’elles sont soutenues par des programmes de développement ciblés.
Témoignages inspirants
Mady Kounguessel : Une voix d’encouragement
Dans son intervention, Mme Mady Kounguessel, représentante du PNUD, a mis en avant la nécessité de bien appréhender les modules de formation. Selon elle, la clé d’une appropriation réussie des compétences réside dans l’implication active des participantes. « Chaque module est une pièce du puzzle qui, une fois assemblée, vous rendra non seulement compétentes mais également confiantes dans le domaine que vous avez choisi », a-t-elle déclaré.
La vision de l’Élevage et Production animale
La déléguée de l’Élevage et de la Production animale du Ouaddaï, Mme Sauad Adam Bahare, a également pris la parole pour exprimer sa satisfaction face à cette initiative. Elle a souligné qu’en plus d’améliorer les revenus des femmes, cette formation est primordiale pour sécuriser l’approvisionnement en protéines animales. « Lorsque les femmes réussissent, toute la communauté en bénéficie », a-t-elle précisé, avant d’encourager les participantes à maximiser cette opportunité.
Des statistiques qui parlent
Les chiffres sont parlants ! En Afrique, les petites et moyennes entreprises détenues par des femmes représentent 25 % des entreprises, mais seulement 15 % d’entre elles bénéficient d’un accès équitable aux financements. Cela signifie qu’il existe un potentiel énorme non exploité. En fournissant des formations et des équipements, cet atelier ouvre de nouvelles voies et contribue à diminuer ces disparités.
Une opportunité à saisir
Cet atelier, qui s’étend sur deux jours, regroupe environ cinquante femmes, chacune avec sa propre histoire, son propre parcours. Ce rassemblement n’est pas seulement une simple formation, c’est une célébration du potentiel féminin. Les participantes sont encouragées à partager leurs expériences, à tisser des réseaux et à construire des liens qui dépasseront cet atelier.
Comment ces femmes peuvent-elles tirer le meilleur parti de cette formation ? Tout repose sur l’application des compétences acquises. En mettant en pratique ce qu’elles apprendront, elles pourront créer des opportunités non seulement pour elles-mêmes mais aussi pour leurs familles et leurs communautés. Il est essentiel qu’à l’issue de ces deux jours, chaque femme ressorte avec une stratégie précise pour intégrer les nouvelles connaissances dans son activité quotidienne.
Vers de nouveaux horizons
Critique constructive : Quels défis à relever ?
Bien que cet atelier soit une belle initiative, il est nécessaire de rester lucide sur les défis qui demeurent. Par exemple, il est crucial de s’assurer que ces femmes aient accès à un accompagnement continu après la formation. Une simple session, aussi intéressante soit-elle, ne suffit pas. Il est impératif d’instaurer un suivi et un accompagnement, que ce soit par le biais de mentors, de groupes de soutien, ou d’initiatives communautaires.
Un autre défi à considérer est l’accès au marché. Pouvoir vendre dans une bonne condition est essentiel. Les participantes devront être formées à des stratégies de marketing et de vente, pour garantir que leurs produits soient non seulement de qualité, mais aussi bien positionnés sur le marché.
Conclusion : Un appel à l’action
Au terme de cet atelier, chaque participante aura eu l’occasion d’apprendre, de se former et de s’inspirer. C’est une occasion unique qui ne doit pas être négligée. Comme le souligne un proverbe africain : « Si vous voulez aller vite, allez seul. Si vous voulez aller loin, allez ensemble. » C’est cette solidarité, ce soutien mutuel, qui permettra aux femmes du Ouaddaï de s’élever et de bâtir un avenir meilleur.
Chères lectrices et lecteurs, l’histoire de la transformation économique de nos régions commence ici, avec des initiatives comme celle-ci. Encourageons ces belles initiatives, soutenons les femmes entrepreneures et travaillons ensemble pour un avenir où chaque femme a les moyens de réaliser ses rêves. À travers des projets comme celui-ci, nous ne faisons pas seulement avancer l’économie, mais nous bâtissons aussi des communautés plus fortes et solidaires.
Faisons de ce moment un catalyseur pour des transformations passionnantes et durables. N’attendons pas qu’on nous offre une opportunité. Allons la chercher, ensemble, avec détermination et passion !