à Am-Timan, l’eau est une denrée inexistante ou rarement disponible
Dans le chef-lieu de la province du Salamat, la ville d’Am-Timan dont nous faisons référence, l’eau de consommation fournie par la Société tchadienne des eaux (STE), est une denrée inexistante ou rarement disponible au robinet. La ville est touchée par cette difficulté qui continue de faire des mécontents.
Et cette situation déplorable est vécue depuis plusieurs mois. Les usagers ont beaucoup compté sur le mois de Ramadan, pour pouvoir espérer être servis par la STE, qui en est le seul fournisseur. La situation n’a pas changé.
Ce manquement persiste et se complique, surtout en cette période où la consommation s’accentue, compte tenu du mois où la majeure partie de la population observe le jeûne, sans compter l’excès de la chaleur qui s’y ajoute.
Le responsable commercial du Centre secondaire d’exploitation de la STE d’Am-Timan, Brahim Youssouf Doungous, justifie que « la production n’a pas changé, par contre, elle a même augmenté. La consommation a dépassé largement ce que la société a prévu. Si on fait la comparaison, entre l’année dernière et cette année, à la même période, l’on constate qu’on a fait une amélioration pour faire face en temps de canicule, mais la consommation est partie au-delà de nos estimations. Il y a une surconsommation, c’est ce qui fait que ceux qui sont un peu éloignés ne reçoivent pas l’eau, comme prévu ».
Des solutions préconisées
Brahim Youssouf Doungous énumère quelques pistes : « Nous avons envisagé plusieurs solutions, d’où la meilleure, celle qui consiste à changer les équipements par des grandes pompes. Une demande est même adressée à la direction nationale de la société qui va y répondre positivement.
Au niveau local, nous avons aussi augmenté les heures de marche de nos générateurs à 21 heures par jour ». L’autre alternative pour les citoyens d’obtenir cette ressource indispensable, c’est de l’acheter au niveau des points de vente implantés à travers la ville par certains individus.
Ici encore, un autre souci se manifeste. Il s’agit de la hausse de prix. Le pousse-pousse d’eau vendu en temps normal à 250 FCFA, est passé à 500 FCFA. Les vendeurs ambulants se sont entendus pour faire augmenter le prix à 100% pendant ce mois, pour tirer le maximum profit.