
À Bongor, l’Avenir de la Culture Irriguée du Riz Menacé par une Crise de Gaz : Les Détails Incontournables à Connaître Aujourd’hui
Bongor en péril : La culture du riz face à une pénurie de gaz menaçante
Dans la ville de Bongor, située au sud-ouest du Tchad, une crise silencieuse se profile alors que la majorité de la population, durement touchée par un taux de chômage dépassant les 80 %, se tourne vers l’agriculture irriguée pour survivre. Les récents troubles d’approvisionnement en gaz, essentiel pour faire fonctionner les équipements d’irrigation, mettent en péril cette forme de subsistance, menaçant ainsi l’avenir de nombreuses familles.
La situation est alarmante : depuis plus de deux semaines, la pénurie persistante de gaz a gravement handicapé les producteurs de riz, qui dépendent de l’énergie pour l’irrigation de leurs champs. Un habitant engagé dans cette filière a partagé son désespoir, soulignant que même les professionnels qualifiés, tels que des ingénieurs et des juristes, se voient contraints de se lancer dans l’agriculture pour joindre les deux bouts.
Les désespoirs d’une population en quête de solutions
Une reconversion difficile face à la crise
L’économie de Bongor repose lourdement sur l’agriculture, mais le manque de travail a poussé de nombreux diplômés à changer de cap. Des personnalités comme un médecin sénégalais ou des ingénieurs, autrefois dans des secteurs en pleine évolution, se trouvent maintenant à cultiver le riz. "C’était un choix difficile, mais nous n’avons pas d’autre solution", confie un habitant, qui préfère garder l’anonymat.
Leur détermination à transformer les terres agricoles en source de revenus les a conduits à contracter des emprunts auprès des banques, dans l’espoir de sécuriser un avenir meilleur pour eux et leurs familles.
Pénuries en série : un coup dur pour la riziculture
L’impact dévastateur de la pénurie de gaz
Les acteurs de l’agriculture à Bongor font face à un défi de taille. La pénurie de gaz, dont les effets se font sentir dans l’ensemble de la région, complique la tâche des agriculteurs. "Les groupes fonctionnent uniquement au gaz. Le carburant est devenu impayable pour nous. Une bouteille de gaz dure même pas 24 heures", explique un agriculteur. Les groupes motopompes, indispensables pour irriguer les champs, sont ainsi mis à l’arrêt.
"Nous avons besoin d’une solution rapide. Même avec l’achat d’essence à 10 000 francs CFA, cela ne couvre pas une journée de travail", poursuit-il. La situation s’aggrave chaque jour, augmentant le risque d’endettement pour de nombreux producteurs déjà fragilisés.
La peur d’un avenir incertain
Un cri d’alerte pour la communauté
La pénurie de gaz ne menace pas seulement les récoltes, mais également la stabilité sociale de la région. "Cette crise pourrait pousser certains à prendre des décisions regrettables," avertit un agriculteur. L’appel à l’aide est lancé vers les autorités locales : "Nous attendons des gestes concrets pour sauver notre saison. C’est une question de survie."
Avec cette incertitude alimentée par l’irrégularité d’approvisionnement, des centaines de familles s’inquiètent de l’avenir, se demandant si leur initiative agricole, pourtant porteuse de promesses, pourra perdurer.
Perspectives : Quelles solutions pour un avenir radieux ?
Des alternatives à envisager
Face à cette situation critique, les producteurs de Bongor espèrent le soutien des autorités locales pour trouver des alternatives. Des initiatives pourraient inclure la recherche de nouveaux partenaires commerciaux pour l’approvisionnement en gaz ou l’orientation vers des systèmes d’irrigation plus durables, utilisant par exemple des énergies renouvelables.
Une responsabilité collective
La mobilisation de la communauté, des acteurs économiques et des gouvernements est cruciale pour naviguer dans cette crise. Il est vital de mettre en avant les bénéfices d’une agriculture durable et résiliente pour encourager des mécanismes d’entraide et des investissements à long terme.
Conclusion : Un avenir à bâtir
La situation à Bongor représente un défi qui pourrait définir l’avenir de l’agriculture dans toute la région. Si des actions rapides ne sont pas entreprises pour remédier à la pénurie de gaz, la plupart des agriculteurs pourraient être contraints de décrocher de ce secteur, entraînant une destruction des espoirs de résilience.
La route est semée d’embûches, mais les habitants de Bongor sont déterminés à se battre pour leur avenir. Cette crise pourrait être l’opportunité d’une transformation qui renforcera la communauté et son autonomie alimentaire. En attendant un changement, ils continuent d’espérer un geste fort des décideurs afin de préserver l’essor de cette agriculture vital.