AAZES et Laham Tchad lancent les travaux de construction de la zone industrielle de Sarh

Les travaux de construction de la zone industrielle de Sarh (ZISarh) sont lancés hier par le Secrétaire général adjoint à la Présidence, Dr Mahamat Hassan Borgo. Située dans la commune de Balimba, la zone sera bâtie sur une superficie de 500 hectares.

Portée par l’Agence d’administration des zones économiques spéciales (AAZES) et mise en œuvre par la société Laham Tchad SAS, la zone industrielle de Sarh (ZISARH) est la première qu’accueille le Tchad. Elle fait partie des zones économiques spéciales (ZES) créées par ordonnance 03/PCMT/2022, a rappelé le Directeur général de l’AAZES, Ousman Abderaman Djoubourou. Elles concernent sept provinces du Tchad à savoir, Sarh, Doba, Dourbali, N’Djamena, Amdjarass, Ati et Abéché. Elles visent à diversifier l’économie, à résorber le chômage et valoriser la filière bétail et viande.

Celle de Sarh sera construite sur une superficie de 500hectares affrétés dans la sous-préfecture de Balimba. Les travaux pour la première phase de cette zone concerneront l’installation d’une huilerie d’arachide avec la fabrication de 150tonnes de pâte par jour, une usine d’alimentation du bétail ayant une capacité de 25tonnes par jour, une unité de fabrication de médicaments, une centrale hybride de 60mégawatts, a fait savoir le Directeur général de l’AAZES, Ousman Abderaman Djoubourou.

Selon Jacky Rivière, Directeur général de Laham Tchad SAS, partenaire de mise en œuvre de ce projet, ZISARH contribuera à la lutte contre le chômage et la pauvreté dans cette province.  « C’est une opportunité unique pour la province de se positionner comme un pôle d’excellence industriel, au service du développement durable et de la cohésion sociale », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de la pose de la première pierre. Toujours d’après lui, ZISARH sera une zone dédiée au développement économique, à la compétitivité, et à la valorisation des produits agricoles et de la viande. Elle va offrir des infrastructures, des services et des ressources nécessaires de niveau international pour les investisseurs industriels. ZISARH accueillera des secteurs d’activités variés comme les énergies renouvelables, les industries de transformation des produits agricoles arachide, sésame, karité, transformation textiles, transformation de la viande et de ses sous-produits, la logistique et bien d’autres.

Si l’implantation de cette zone permettra de dynamiser le développement local et d’améliorer les conditions de vie des populations du Moyen-Chari, le gouverneur de cette province, Général Ousman Brahim Djouma insiste sur l’emploi de la main d’œuvre locale. « Je voudrais attirer l’attention des responsables du projet sur ce point. Les jeunes du Moyen-Chari doivent être priorisés dans le recrutement de la main d’œuvre. Il est inadmissible de voir un projet débarque avec une équipe constituée ailleurs alors qu’il vient contribuer au développement de la province », fait-il savoir. En réponse, le Directeur général de l’AAZES a promis que le bureau de l’ONAPE de Sarh sera mis à contribution pour aider dans le recrutement de la main d’oeuvre locale et la main d’oeuvre étrangère sera sollicitée que pour l’expérience et l’expertise.

Pour la ministre du Commerce et de l’Industrie, Waledoum Robertine, la construction de cette zone industrielle fait partie des projets structurants du gouvernement de transition. Elles visent d’ici 2035 la création de 45 000 emplois et bénéficieront d’un financement de plus 550 milliards de francs CFA.

« C’est un projet qui va transformer la province du Moyen-Chari en profondeur en apportant prospérité, dynamisme et bien-être et qui va permettre de relever les défis du 21e siècle en conciliant développement économique, justice sociale et respect de l’environnement », aborde-t-elle.

Posant la première pierre de construction de cette zone, le secrétaire général adjoint à la Présidence, Dr Mahamat Hassan Borgo, représentant le Président de transition, estime que ce projet est intégrateur.  « L’émergence du Tchad passe nécessairement par ce genre de projet intégrateur et adapté au contexte de chaque province. D’ici peu, la population constatera que cette zone sera complètement transformée et les affaires commenceront à fleurir », a-t-il dit.