Accusé d’un meurtre au Tchad, un militaire français se suicide en prison

« Je ne comprends pas ma présence en prison, je n’ai fait que me défendre dans le cadre de mon service à la France. Ici, je suis placé à l’isolement car plusieurs détenus ont appris que j’étais militaire (…) S’il vous plaît, essayez de faire quelque chose pour me sortir d’ici, je ne pense pas tenir longtemps. » Selon Le Parisien, « cette lettre en forme d’appel à l’aide, signée le 15 mai, est celle d’un détenu peu ordinaire : Pierre-Olivier K., un adjudant de l’armée française connu pour ses actes de bravoure sur les théâtres d’opérations extérieures. Elle est parvenue à ses parents ce jeudi par la Poste. Mais il était déjà trop tard. Le militaire s’est entre-temps suicidé, pendu dans sa cellule de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) ».
 
Malheureusement, il s’est suicidé dans sa cellule le 18 mai 2024 selon les médias français et la Croix-Rouge française à Paris 16e dont il était membre. « C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Pierre-Olivier Kleitz, bénévole de notre unité locale et de la Croix-Rouge française depuis de nombreuses années. La Croix-Rouge perd un bénévole investi à plusieurs niveaux, un chef d’équipe, un infirmier, et un ami. Notre soutien et nos pensées vont à sa famille et à ses proches », a écrit sur sa page Facebook, le 20 mai, la Croix-Rouge française à Paris 16e.
 
Le militaire clamait son innocence et affirmait avoir agi en légitime défense. L’affaire est complexe et nébuleuse, avec des indices troublants révélés par l’enquête française.
 
Ses parents et son conjoint ont porté plainte contre X, déplorant le choix des magistrats d’incarcérer leur proche. Ils souhaitent qu’une autre enquête soit ouverte.
 
L’infirmier militaire avait été confronté à un soldat tchadien qui l’avait agressé à plusieurs reprises avec un scalpel. Pierre-Olivier K. aurait fait usage de son arme en légitime défense, mais le soldat aurait persisté. Une enquête est également menée au Tchad.
 
Tout décès en prison entraîne une enquête pénale, et dans ce cas, les constatations et les résultats de l’autopsie confirment le suicide. Cependant, la famille du défunt souhaite une enquête supplémentaire, remettant en question la décision d’incarcération qui, selon eux, a conduit à sa mort le 18 mai dernier.