Urgence de l’éradication de la poliomyélite : N’Djamena lance un appel à tous

L’éradication de la poliomyélite n’est plus une simple mission sanitaire, mais un impératif pour sauver des vies et garantir un avenir en bonne santé aux générations futures. Alors que le Tchad et le Niger ont enregistré 17 cas de poliomyélite en janvier 2025, une mission a récemment été initiée à N’Djamena pour intensifier les efforts de lutte contre cette maladie redoutable. La nécessité de protéger les enfants et la population est plus pressante que jamais dans ce contexte épidémique.

Une mission qui a du poids

Le Dr Rija Andriamihanirina, coordonnateur de la lutte contre la poliomyélite, a récemment dirigé une mission au Tchad, une initiative destinée à rencontrer les acteurs clés engagés dans cette lutte cruciale. Lors de son séjour, il a fait le tour des différents intervenants, des chefs traditionnels aux représentants des ministères, en passant par les agences onusiennes. Ces rencontres ne sont pas seulement des formalités administratives, mais des moments stratégiques pour établir un réseau de collaboration nécessaire à la réussite de la campagne de vaccination synchronisée avec le Niger.

Des échanges fructueux

Les discussions ont eu lieu avec une multitude d’intervenants : responsables de l’élevage, techniciens du ministère de la Santé, et membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). L’objectif était clair : solliciter l’engagement de chacun dans cette lutte contre la poliomyélite. Ces échanges ont permis d’établir un climat de confiance et d’unité entre les différentes parties prenantes, élément essentiel pour un bon déroulement de la campagne de vaccination à venir.

L’importance de l’engagement local

Le retour du Dr Rija Andriamihanirina a été marqué par une satisfaction manifeste face à l’engagement et à la détermination des acteurs tchadiens. Des acteurs locaux bien mobilisés sont essentiels pour garantir le succès de cette campagne. Le Dr Andriamihanirina a assuré que son organisation continuera à rester en contact avec les équipes locales, afin de suivre de près l’évolution des préparatifs.

Communiquer pour agir

Dans ce cadre, le ministre de la Santé Publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abderahim, a salué la qualité du travail effectué ainsi que l’aide précieuse des partenaires internationaux. Il a également souligné l’importance d’une communication efficace, qui reste cruciale pour sensibiliser la population et garantir l’adhésion de tous au processus de vaccination. Le ministre a exhorté le comité d’organisation à tenir compte des recommandations issues de cette mission pour assurer le succès de la campagne.

L’impact d’une vaccination efficace

La vaccination contre la poliomyélite est souvent décrite comme l’une des réussites en matière de santé publique du XXe siècle. Pourtant, dans des régions comme le Tchad et le Niger, elle reste un défi majeur. En 2025, après des années d’efforts, le risque d’une résurgence de la poliomyélite est toujours bien réel. Les chiffres d’incidence montrent que sans intervention massive, la maladie peut rapidement revenir, menaçant les enfants et les systèmes de santé déjà fragilisés.

Des statistiques alarmantes

En janvier 2025, le Tchad et le Niger ont enregistré 17 cas de poliomyélite. Cette recrudescence est un signal d’alarme qui rappelle l’importance de maintenir des programmes de vaccination robustes et accessibles à toutes les populations. Environ 100 000 enfants dans ces pays sont susceptibles de ne pas être vaccinés cette année, ce qui représente un risque élevé pour la santé publique.

Perspectives d’avenir : Un combat collectif

La lutte contre la poliomyélite nécessite une mobilisation collective tant à l’échelle locale qu’internationale. Les efforts déployés par les organisations comme l’OMS et l’UNICEF, combinés à un engagement sincère des gouvernements locaux, sont nécessaires pour observer des résultats tangibles.

Un rôle clé pour les chefs communautaires

Les chefs traditionnels jouent un rôle fondamental dans ce processus. Leur influence et leur capacité à mobiliser les communautés sont des atouts précieux dans la lutte contre la poliomyélite. En leur faveur, la mise en place de campagnes de sensibilisation et d’éducation apparaît comme une nécessité pour vaincre les réticences et les croyances erronées qui peuvent freiner les efforts de vaccination.

Conclusion : Une vigilance à maintenir

L’éradication de la poliomyélite est à la fois un défi et une responsabilité collective. Alors que les campagnes de vaccination se préparent, l’expérience récente de N’Djamena souligne l’importance de l’engagement de toutes les parties prenantes. La persévérance dans les efforts de vaccination et de sensibilisation est essentielle pour garantir que chaque enfant est protégé contre cette maladie évitable.

À mesure que les défis se succèdent, l’avenir de la lutte contre la poliomyélite dépendra de notre capacité à innover, à collaborer et à maintenir une vigilance constante. D’ici les prochaines campagnes de vaccination, les acteurs doivent rester sur le qui-vive et mobiliser toutes les ressources disponibles pour s’attaquer à cette menace qui pèse encore sur les générations futures.