Affaire Faya : voici les chefs d’accusation retenus contre le conseiller national Ahmat Bedei Toullomi
Après le tragique événement du 5 septembre, occasionnant la blessure d’un soldat-infirmier français et la mort d’un soldat tchadien, à Faya, dans le Bourkou, le conseiller national de transition, Ahmat Bedei Toullomi, a été placé sous mandat de dépôt le 7 septembre par le procureur de la République. Motifs: “incitation à la révolte, attroupement non armé, détention illégale d’arme à feu, acte raciste et xénophobe”.
A la suite de ces événements, selon le Procureur Général du Tribunal de Grande Instance de N’Djamena, Oumar Mahamat Kedelley, la population de Faya, était sortie massivement pour désapprouver cet acte commis par le soldat-infirmier français. “Lors de cette altercation , un conseiller national, en déplacement dans le cadre de la CONOREC, s’est retrouvé au devant de la scène incitant la population à une révolte. Pour mettre l’action publique que les autorités judiciaires ont instruit pour son arrestation et sa mise à la disposition de la justice”, détaille le Procureur Oumar Mahamat Kedelley.
Après son appréhension, poursuit le Procureur, il a été mis à la disposition de la justice pour répondre de ses actes. “Puisqu’il s’agit des faits qui se sont déroulés à Faya, la Cour suprême, saisie par le Procureur de la Cour d’appel d’Abéché, conformément à l’article 33 du code de la procédure pénale, a dessaisi le Tribunal de Faya au profit de celui de N’Djamena. C’est ainsi que Ahmat Bedei Toullomi, conseiller national de la République , a été auditionné sur procès-verbal et mis sous mandat de dépôt en date de 7 septembre 2023, pour incitation à la révolte, attroupement non armé, détention illégale d’arme à feu, acte raciste et xénophobe”, infome Oumar Mahamat Kedelley.