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Affaire Soluxe B.C. Company : Un appel à l’intervention du Chef de l’État
La lutte pour la légitimité commerciale : L’affaire de Soluxe Best Steel Company
Introduction
Dans un monde où les collaborations internationales sont plus cruciales que jamais, l’histoire de l’affaire Soluxe Best Steel Company Sarl émerge comme un exemple emblématique des défis rencontrés par les investisseurs dans des environnements instables. C’est le 25 novembre 2023 que Me Habou-Paï Masra Rodoumta, avocat engagé dans cette affaire, a annoncé la signature d’un contrat de coopération commerciale marquant un tournant pour l’industrie métallurgique au Tchad. Ce contrat, résultant d’efforts et d’engagements significatifs, a été scellé par Lin Xiao Ming et Lin Xiang Ren, deux représentants de l’entreprise chinoise. Ce qui aurait dû être le début d’une dynamique profitable s’est rapidement transformé en un véritable affrontement juridique, mettant en lumière des questions profondes sur la sécurité juridique et la confiance des investisseurs dans le pays.
Le Contrat : Une promesse de renouveau
Contexte et objectifs
Le contrat signé en novembre devait permettre à Soluxe Best Steel Company de relancer l’activité de l’usine de Djarmaya, autrefois fermée. Ce partenariat était censé déboucher sur une production diversifiée de matériaux essentiels, soutenue par le paiement des factures d’énergie et le remboursement des dettes antérieures, ce qui soulignait la volonté des intéressés de contribuer au développement économique local.
Les modalités du contrat
Les stipulations contractuelles évoquaient clairement les responsabilités et les obligations des parties. En plus des exigences financières, il était convenu que l’usine serait restituée à l’État une fois les conditions remplies. Cet accord soulignait non seulement la bonne foi des investisseurs étrangers, mais également leur engagement à respecter les normes légales et éthiques.
Un litige juridique en dépit des décisions de justice
Confrontation et intrigues
Malgré le respect des engagements par Soluxe Best Steel Company, la situation a rapidement dégénéré. Des individus ont vu le jour pour revendiquer un monopole sur la vente du fer produit, sans fondement contractuel. Ces manœuvres illégales ont constitué une menace directe pour la légitimité de l’opération et la sécurité juridique de l’investissement.
Le parcours judiciaire
Pour faire face à cette opposition, une procédure judiciaire a été initiée devant le tribunal de commerce de N’Djamena. Les décisions rendues par le tribunal, dont plus de quinze ordonnances, ont renforcé les droits de Soluxe Best Steel Company. La confirmation par la cour d’appel de quatre décisions majeures en faveur de l’entreprise a été un signe positif, mais cela ne suffisait pas à arrêter les agissements de ceux qui cherchaient à contrecarrer l’avancée du projet.
La résistance des opposants
L’appel à la Cour suprême
Dans une tentative de maintenir leur pression, Amir Djouma et d’autres ont saisi la Cour suprême dans l’espoir d’annuler les décisions favorables à Soluxe. Toutefois, la haute juridiction a rejeté leur demande, soulignant ainsi l’absence de fondement légal à leurs revendications.
Blocage et entraves
Malgré cela, des actions illégales ont continué. Soutenus par des membres des forces de sécurité et le chef de la STE de Hadjar Lamis, ces individus ont bloqué l’accès à l’usine. Cette situation a non seulement paralysé l’activité de production, mais a également semé la confusion et le mécontentement parmi les travailleurs et les partenaires commerciaux.
Un appel à l’intervention des autorités
La voix des avocats
Face à ce climat d’impunité et de violation des droits contractuels, Me Habou-Paï Masra Rodoumta a lancé un appel retentissant. Il a exhorté l’opinion publique nationale et internationale à prendre conscience de cette situation et a demandé l’intervention personnelle du Président de la République, le Maréchal du Tchad, ainsi que celle du ministre de la Justice. Ce plaidoyer souligne l’importance d’une action rapide pour restaurer la crédibilité du pays dans le domaine des investissements étrangers.
Implications pour le climat des affaires
La réputation du Tchad est en jeu. Le fait qu’un contrat commercial puisse être remis en question de manière aussi arbitraire remet en cause la confiance des investisseurs. Les retombées de cette situation pourraient être néfastes pour l’économie nationale, décourageant les investissements futurs et fragilisant un climat déjà difficile.
Intervention de la Présidence pour protéger les investissements étrangers
Un geste d’engagement
Le 7 février 2025, le Directeur de Cabinet Civil Adjoint a agi sur ordre du Maréchal du Tchad, en se tournant vers le ministre de la Justice pour garantir la sécurité des investissements étrangers et la stabilité du climat des affaires. Cette sollicitation s’est faite en réponse aux préoccupations exprimées par les investisseurs chinois Lin Xiao Ming et Lin Xiang Ren, et illustre une volonté politique d’apporter des solutions.
L’importance des décisions judiciaires
Cette intervention vise concrètement à assurer que toutes les décisions judiciaires soient mises en œuvre conformément aux textes légaux en vigueur. Le suivi de cette mise en œuvre est essentiel pour garantir une résolution juste et équitable du conflit et redonner espoir aux investisseurs.
Conclusion : Vers un avenir d’opportunités
L’affaire Soluxe Best Steel Company met en lumière les défis cruciaux que doivent affronter les investisseurs dans un pays à la recherche d’un équilibre entre attractivité économique et respect des lois. Le soutien des autorités et un cadre juridique robuste sont essentiels pour établir un climat favorable aux affaires.
Alors que le Tchad fait face à ce moment critique, il est impératif que toutes les parties prenantes agissent de manière responsable et constructive. La situation actuelle pourrait se transformer en une opportunité unique pour le pays, à condition que les engagements soient respectés et que les droits des investisseurs soient protégés.
À travers une mobilisation collective, nous pouvons espérer un avenir où le Tchad devient un modèle d’opportunités pour les investisseurs, renforçant ainsi sa position dans le concert économique international.