Afrique centrale : l’inflation au-dessus de la norme de 3%

Sous la présidence de Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le Comité de politique monétaire (CPM) a tenu ce 25 septembre, à Douala, au Cameroun, sa 3e session ordinaire de l’année.

Les perspectives de l’économie mondiale publiées en juillet 2023 par le Fonds monétaire international (FMI) et reprises par le CPM de la BEAC estiment la croissance mondiale à 3,5% en 2022. Elle devrait revenir à 3,0% en 2023 et 2024.

Parallèlement, les tensions inflationnistes devraient s’atténuer, avec un taux d’inflation de 6,8% en 2023 et 5,2% en 2024. En 2022, le taux d’inflation était de 8,7%.

Au plan sous régional, le CPM constate que les perspectives macroéconomiques et financières restent marquées par une croissance économique qui reviendrait de 2,8% en 2022 à 2,5% en 2023. Le Comité relève un « recul plus important » de l’activité pétrolière de -1,3% en 2023, contre -0,7 en 2022.

D’après le CPM, les tensions inflationnistes resteraient élevées autour de 5,7% en moyenne annuelle en 2023, mais en baisse à partir du 3e trimestre de l’année.

Le gouverneur de la BEAC et président du CPM prévoit « la poursuite du dynamisme des opérations sur le marché primaire des valeurs du trésor marqué par une augmentation des créances détenues par les investisseurs de 17,8% à un montant nominal de 5881,5 milliards en juillet 2023, ainsi que la vigueur du marché secondaire avec 1229 opérations d’achat-ventes de titres pour un volume de 3327,7 milliards ».

Au regard des évolutions économiques et financières caractérisées au niveau international par des « incertitudes fortes », et au niveau sous régional par des perspectives macroéconomiques ”plutôt favorables”, une inflation persistante au-dessus de la norme communautaire de 3%, le CPM décide de maintenir inchangé le taux d’intérêt des appels d’offres à 5,00% ; le taux de la facilité de prêt marginal à 6,75% ; le taux de la facilité de dépôt à 0,00% ; les coefficients des réserves obligatoires à 7,00% sur les exigibilités à vue et 4,50% sur les exigibilités à terme.