Afrique subsaharienne : ‘’96 % des entreprises comptent moins de cinq employés’’ (rapport de la Banque mondiale)

La croissance économique en Afrique subsaharienne (ASS) devrait ralentir, passant de 3,6 % en 2022 à 2,5 % en 2023 en raison de l’instabilité croissante, de la faible croissance des plus grandes économies de la région, des chocs climatiques et de l’incertitude persistante dans l’économie mondiale. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport publié en ce mois d’octobre par le bureau Afrique de la Banque mondiale.

L’édition d’octobre 2023 du rapport Africa’s Pulse démontre que malgré le recul de l’inflation, la montée de l’instabilité, la faible croissance des grandes économies de la région, les chocs climatiques et l’incertitude persistante de la croissance mondiale provoque une forte décélération de la croissance — de 3,6 % en 2022 à 2,5 % en 2023.

Le rapport souligne que les schémas de croissance actuels ne génèrent que 3 millions d’emplois formels par an, laissant ainsi de nombreux jeunes occuper des emplois occasionnels, fragmentaires et instables qui ne leur permettent pas de mettre pleinement leurs compétences à profit.

‘’La part de l’emploi urbain dans la population en âge de travailler est restée stationnaire à 22-23 % au cours des deux dernières décennies. Une grande partie de la population africaine reste rurale et employée dans l’agriculture, ce qui est fortement associé à la pauvreté’’, estime la Banque mondiale, ajoutant que 96 % des entreprises comptent moins de cinq employés.

Le surendettement pèse aussi lourdement sur les économies d’Afrique subsaharienne. ‘’Les risques de surendettement dans la région restent élevés avec 21 pays présentant un risque élevé de surendettement ou en situation de surendettement en juin 2023’’, présente le document.

Le bureau Afrique de la Banque mondiale recommande de soutenir les compétences axées sur la demande et promouvoir une transformation organisationnelle du travail ; assurer la stabilité politique et renforcer les institutions pour soutenir l’économie de marché ; réaliser une croissance inclusive grâce à la stabilisation financière et à la réduction de la dette.