Agro-pastoralisme en crise : WCS réunit les leaders du Moyen-Chari pour une résolution durable des conflits – Tout ce que vous devez savoir aujourd’hui

WCS mobilise les acteurs du Moyen-Chari face aux conflits agro-pastoraux : Urgence d’une collaboration

Dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre les communautés pastorales et la nécessité de préserver les ressources naturelles, un atelier sur la gestion des conflits agro-pastoraux s’est tenu récemment dans la province du Moyen-Chari. Cette initiative, portée par l’ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS), vise à sensibiliser les acteurs locaux à l’importance cruciale de la préservation des aires protégées et à optimiser la cohabitation entre l’agriculture, l’élevage et l’environnement. En 2023, plus de 60% des conflits dans la région sont directement liés à l’utilisation des ressources naturelles, soulignant l’urgence d’une telle démarche.

Pourquoi la gestion des conflits agro-pastoraux est cruciale ?

Des enjeux environnementaux et socio-économiques interdépendants

Les espaces agro-pastoraux du Moyen-Chari sont non seulement essentiels pour la subsistance des communautés, mais ils jouent également un rôle déterminant dans la conservation de la biodiversité locale. Avec 1,5 million d’habitants dans la province, la pression sur ces ressources s’accroît. La transhumance, qui représente une pratique ancestrale pour de nombreuses familles, se heurte à des défis contemporains tels que l’urbanisation rapide, le changement climatique et les dégradations environnementales.

Un cadre de dialogue rénové

Les sessions de formation organisées au sein de cet atelier ne sont pas uniquement destinées à l’éducation, mais aussi à établir un cadre de dialogue constructif. En réunissant autorités locales, ONG et acteurs du pastoralisme, il s’agit de créer une synergie pour envisager des solutions durables. Le secrétaire général de la province du Moyen-Chari, Fidèle Kode Ngolo, déclare : "Ces échanges sont essentiels pour construire un avenir où chaque partie prenante se sent impliquée et responsable de la préservation de notre environnement."

Une formation pour renforcer les capacités locales

Comprendre les enjeux de la transhumance et de la conservation

Les participants à l’atelier ont été formés sur les défis et les opportunités liés à la transhumance ainsi qu’à la conservation de la biodiversité. Une étude récente a révélé que 75% des éleveurs du Moyen-Chari ignorent les réglementations en matière de protection des aires naturelles, mettant en péril l’équilibre fragile entre les activités humaines et la préservation de l’environnement.

Développer les compétences des médias

Une des étapes clés de l’atelier a été l’accent mis sur le renforcement des compétences des médias. Une presse informée et responsable peut jouer un rôle crucial dans la diffusion d’informations pertinentes, favorisant une meilleure compréhension des enjeux environnementaux auprès des populations. Comme l’a souligné un expert en communication environnementale, "Les médias doivent devenir des vecteurs de changement, en relayant des récits qui encouragent la conservation et la gestion durable des ressources."

Une visite sur le terrain pour observer la réalité

La découverte du Parc National de Manda

Le jeudi 13 mars 2025, les participants auront l’occasion de visiter le Parc National de Manda. Cette sortie représente un moment fort de l’atelier, car elle permettra d’appréhender concrètement les efforts de conservation en cours et de constater les défis liés à la cohabitation entre l’exploitation des ressources naturelles et la préservation des espaces protégés.

Analyser les défis en temps réel

Lors de cette visite, des discussions seront engagées pour identifier les obstacles rencontrés par les éleveurs dans leur pratique de la transhumance tout en préservant les aires naturelles. Cela inclut la lutte contre la déforestation et la désertification qui menacent la biodiversité locale. La collaboration entre les acteurs impliqués est essentielle pour la mise en place d’un modèle de développement durable qui tient compte des besoins de tous.

Un modèle de développement durable

PAIRIAC et BC-Chari : des projets en action

Les projets PAIRIAC et BC-Chari, soutenus par la Wildlife Conservation Society, s’inscrivent dans une dynamique plus large de gestion durable des ressources naturelles. À travers ces initiatives, visant à établir un équilibre entre les activités humaines et la protection de l’environnement, l’ONG cherche à remédier aux tensions existantes. En intégrant l’implication des acteurs locaux, ces projets s’efforcent de mettre en place des solutions durables adaptées aux réalités du terrain.

Impact à long terme

L’accompagnement des autorités s’avère vital pour le succès de ces initiatives. Fidèle Kode Ngolo a affirmé l’engagement des structures gouvernementales à soutenir cette démarche, car "le bien-être de nos populations est indissociable de la santé de notre environnement." En favorisant l’appropriation locale des programmes de conservation, le Moyen-Chari pourrait établir un modèle exemplaire pour d’autres régions confrontées à des défis similaires.

Conclusion : Vers un avenir collaboratif

Les enjeux agro-pastoraux au Moyen-Chari nécessitent une approche collective. L’atelier de formation, tout en renforçant les compétences des acteurs locaux, ouvre la voie à un dialogue constructif et à une meilleure compréhension des défis environnementaux. L’avenir des ressources naturelles de la région repose sur la capacité des communautés à collaborer en faveur d’une gestion durable.

En se tournant vers des solutions innovantes et en engageant toutes les parties prenantes, le Moyen-Chari peut espérer construire un avenir où cohabitation harmonieuse entre pastoralisme et conservation est non seulement possible, mais également prometteur. La prochaine visite au Parc National de Manda sera une étape clé dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux, marqué par l’engagement partagé d’un avenir durable pour toutes les communautés de la région.