alerte aux agriculteurs et éleveurs face aux risques d’inondations et de sécheresse

L’Agence Nationale de la Météorologie du Tchad tire la sonnette d’alarme à l’endroit des agriculteurs, éleveurs, gestionnaires des ressources en eau, projets, ONG et autorités.

Face aux risques d’inondations
– Renforcement de la communication : Informer et sensibiliser les communautés sur les risques à travers les prévisions saisonnières et leurs mises à jour, avec l’appui de la presse, des plateformes de réduction des risques de catastrophes, des ONG et des systèmes d’alerte précoce.
-Capacités d’intervention : Renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires.
– Prévention de l’occupation anarchique : Éviter l’occupation anarchique des zones inondables par les habitants et les cultures.
– Infrastructure : Renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières.
– Gestion des eaux pluviales : Curage des caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie.
– Surveillance : Suivre de près les seuils d’alerte dans les sites à haut risque d’inondation, notamment dans les zones du bassin supérieur du fleuve Logone et des sous-bassins du Chari et de la Bénoué.
– Préparation : Prévoir des sites d’accueil pour les populations exposées au sinistre.
– Agriculture : Favoriser la culture de plantes adaptées à la persistance des excès d’eau dans le sol.
– Mises à jour : Suivre les mises à jour des prévisions saisonnières et des prévisions à court et moyen terme produites et diffusées par l’Agence Nationale de la Météorologie.

Face aux risques de maladies
– Sensibilisation : Diffuser des informations d’alerte sur les maladies à germe climato-sensible, en collaboration avec l’ANAM et le service de santé.
– Capacités sanitaires : Renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé et des plateformes nationales de réduction des risques de catastrophes.
– Assainissement : Assainir les agglomérations par des opérations de drainage et de curage des caniveaux, et éviter les contacts avec les eaux contaminées.
– Lutte contre les moustiques : Faciliter l’accès aux moustiquaires, aux antipaludéens et aux produits anti-moustiques.
– Prévention des épizooties : Prévenir les épizooties à germes préférant de bonnes conditions humides. – Surveillance des cultures : Renforcer la vigilance contre les maladies et les ravageurs des cultures (chenille légionnaire et autres insectes nuisibles). Face aux risques de sécheresse
– Choix des cultures : Choisir des espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique dans les zones exposées.
– Diversification agricole : Promouvoir l’irrigation et le maraîchage pour réduire le risque de baisse de production.
-Prévention des ravageurs : Prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi du mil.
– Intervention technique : Interagir avec les techniciens de l’Agence Nationale de la Météorologie, de l’Agriculture et de la Direction des Ressources en Eau pour des informations spécifiques et les conduites à tenir.

Perspectives
Sur le Pacifique équatorial, les conditions neutres évolueront à partir de juin, vers un refroidissement progressif jusqu’à la fin de l’année 2024. Cela impactera positivement les cumuls pluviométriques, qui seront globalement normaux à humides dans la zone sahélienne et normaux à tendance excédentaire dans la zone soudanienne du pays.
Au niveau de l’Atlantique, plusieurs modèles prévoient un réchauffement de la température des eaux au cours des prochains mois. Ces évolutions affecteront positivement les précipitations durant la saison 2024 au Tchad.

Prévisions des précipitations au Tchad 2024
– Juin à août : Des précipitations excédentaires (45%) sont attendues dans la zone soudano-sahélienne, avec une probabilité de 15% de déficits.
– Sud-ouest et sud du pays : Des précipitations normales à tendance excédentaire sont probables, avec une probabilité de déficit de 20%.
– Juillet à septembre 2024 : Des précipitations normales à tendance excédentaire pourraient être enregistrées dans l’ensemble de la zone agricole du pays, bien que certaines zones puissent connaître des déficits avec une probabilité de 20%.