alliance pour lutter contre la fragilité et favoriser le développement durable
Mme Akin-Olugbade s’est entretenue avec des parties prenantes et responsables gouvernementaux clés, notamment le président Faustin-Archange Touadéra et le Premier ministre Félix Moloua, réaffirmant l’engagement de la Banque à faire progresser le programme de développement centrafricain. Elle a également rencontré des partenaires du développement et des bénéficiaires de projets financés par la Banque.
Le Premier ministre Moloua a salué la coopération fructueuse avec la Banque, soulignant son rôle central pour faire progresser les objectifs nationaux. « Le soutien de la Banque a été déterminant pour faire progresser notre programme de développement national et relever les principaux défis, et nous nous réjouissons de poursuivre notre collaboration pour continuer à stimuler le progrès et la prospérité de notre nation », a-t-il déclaré.
Le partenariat actuel de la Banque avec la République centrafricaine s’articule autour de deux piliers principaux : l’appui au développement agricole et aux infrastructures pour l’inclusion sociale, et l’amélioration du renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance.
Ce cadre vise à faciliter la sortie du pays de la fragilité et à jeter les bases d’une croissance économique robuste et inclusive. « Je suis fière de dire que les investissements de la Banque ne sont pas seulement financiers, mais qu’ils sont de véritables catalyseurs de progrès et de prospérité dans la vie des populations de la République centrafricaine », a souligné Mme Akin-Olugbade.
Elle a rappelé que le portefeuille reflétait l’alignement de la Banque sur les stratégies du pays, en particulier dans les domaines des infrastructures, de la gouvernance et de l’agriculture. Malgré la fragilité qui résulte de facteurs politiques et sécuritaires, la Banque reste déterminée à soutenir les Objectifs de développement durable du pays.
Au cours de sa visite, Mme Akin-Olugbade a passé en revue les principales initiatives financées par la Banque, notamment le projet de dorsale à fibre optique, qui joue un rôle essentiel dans la propulsion du pays vers un avenir numérique. Le projet comprend 900 kilomètres d’infrastructure de fibre optique, onze sites techniques et un centre national de données à la pointe de la technologie.
La Banque soutient également le projet de corridor de transport multimodal qui reliera Pointe-Noire, Brazzaville, Bangui et N’Djamena, respectivement les plus grandes villes du Congo, de Centrafrique et du Tchad.
Une composante de ce projet est l’initiative du corridor fluvial Brazzaville-Bangui, d’une valeur de 280 millions de dollars, qui fournira à la RCA et au Tchad, pays enclavés, un deuxième accès maritime pour stimuler le commerce, favoriser la création d’emplois et élargir l’accès au marché, renforçant ainsi l’intégration régionale pour plus de six millions de personnes à travers l’Afrique centrale.
Malgré les défis économiques, notamment un taux de croissance modeste de 1 % en 2023, la République centrafricaine est prête à progresser. Les projections indiquent que des augmentations potentielles dans des secteurs clés tels que l’agriculture industrielle, la sylviculture et l’extraction de l’or pourraient stimuler la croissance pour atteindre 2,9 % en 2025.
Fin mars 2024, le portefeuille actif de la Banque en RCA comprenait 20 projets publics pour un engagement total de 454,6 millions de dollars, couvrant les secteurs du transport, de l’énergie, de l’agriculture et de l’infrastructure sociale.