Préparation aux inondations à N’Djamena : Le ministre de l’Aménagement du territoire met en lumière l’incivisme et l’insuffisance des ressources

Un vent d’urgence souffle sur N’Djamena à l’approche de la saison des pluies. Lors d’une visite effectuée le 11 juin 2025 dans les quartiers de Moursal et Amriguébé, le ministre de l’Aménagement du territoire, Mahamat Assileck Halata, a tiré la sonnette d’alarme sur le péril que représentent les incivilités et le manque de moyens logistiques pour les travaux de curage des caniveaux. Ces projets visent impérativement à prévenir les inondations qui, chaque année, causent d’importants dégâts dans la capitale tchadienne, mettant en péril des vies et des infrastructures.

L’urgence de la situation : Pourquoi agir maintenant ?

Les récentes inondations survenues dans plusieurs quartiers de la capitale ont fait ressortir des chiffres alarmants. En 2022, des milliers de foyers ont été touchés, laissant des milliers de familles vulnérables. Selon un rapport du Ministère de l’Environnement, près de 30% des infrastructures urbaines sont menacées par cette situation, ce qui incite les autorités à intensifier leurs efforts de prévention. La déclaration de Mahamat Assileck Halata met donc en lumière une réalité à laquelle il est crucial de s’attaquer pour éviter des tragédies.

Les enjeux de l’incivisme : un comportement à changer

L’incivisme de certains citoyens constitue un frein réel aux efforts déployés. Malheureusement, des déchets continuent d’être jetés dans les caniveaux nouvellement nettoyés, compromettant ainsi des mois de travail acharné par les services techniques. « Tant que la population ne change pas de comportement, les actions que nous menons resteront inefficaces », a énoncé le ministre lors de sa visite.

Les conséquences directes sur les infrastructures

Cette attitude irresponsable a des impacts directs sur les infrastructures de drainage, perturbant le bon écoulement des eaux de pluie et augmentant les risques d’inondation. En effet, un caniveau encombré est synonyme de débordement, et chaque année, ce phénomène endommage des maisons, des routes et des écoles.

Problèmes logistiques : Un frein majeur à l’efficacité

La question des ressources matérielles et logistiques a également été soulevée par le ministre. En l’absence d’une dotation suffisante en équipements et de moyens humains, les objectifs fixés paraissent illusoires.

Un besoin urgent de matériel

Actuellement, de nombreux chantiers de curage sont à l’arrêt faute de matériel adéquat. L’évaluation des besoins logistiques doit absolument être priorisée. Dans une communication publique, le ministre a souligné que la modernisation des équipements est essentielle pour mener à bien les opérations de curage, de nettoyage et d’entretien des caniveaux.

Le déficit en ressources humaines

En parallèle, le manque de personnel formé et dédié aux tâches de gestion des déchets et à l’entretien des infrastructures ne fait qu’aggraver la situation. Selon des experts locaux, un renforcement des capacités au niveau communautaire est primordial pour améliorer le cadre de vie dans les quartiers souvent négligés.

Une approche plus ferme : Vers des mesures répressives

Pour contrer ces comportements préjudiciables, Mahamat Assileck Halata a appelé à une approche plus rigoureuse. Des mesures répressives pourraient être mises en place pour dissuader les infractions aux règles d’hygiène et de salubrité publique.

La nécessité d’une prise de conscience collective

Le ministre a également insisté sur l’importance d’une prise de conscience collective. Selon lui, « la lutte contre les inondations ne peut être gagnée sans une implication active des populations ». Il a systématiquement encouragé la population à adopter des pratiques durables, telles que la gestion responsable des déchets.

Un plan d’action pour renforcer la résilience de N’Djamena

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’un plan stratégique mis en place par le gouvernement pour améliorer la résilience de la capitale face aux aléas climatiques. Plusieurs initiatives, notamment la sensibilisation à travers des campagnes d’information, l’organisation de séances de formation sur les bonnes pratiques d’hygiène, sont en cours.

Des actions communautaires pour contrer l’incivisme

Des partenariats avec des ONG locales pour renforcer l’engagement communautaire sont également envisagés. L’objectif est de sensibiliser les citoyens sur l’impact de leurs actions sur l’environnement et la nécessité d’un engagement collectif pour un cadre de vie sain.

Conclusion : Perspectives d’avenir et prochains développements

En somme, la déclaration du ministre Mahamat Assileck Halata met en évidence des défis majeurs dans la fonctionnalité des infrastructures de drainage à N’Djamena. La lutte contre l’incivisme et pour une gestion financières efficace des ressources est essentielle pour assurer la sécurité des citoyens face aux inondations à venir.

Les mois à venir nécessiteront une grande mobilisation de tous les acteurs, de l’État aux citoyens. D’importantes décisions sur le renforcement des infrastructures et sur les politiques de sensibilisation seront cruciales pour atténuer les effets dévastateurs des inondations. L’avenir de N’Djamena dépendra de notre capacité à travailler ensemble et à adapter nos comportements face à ces enjeux environnementaux pressants.