Amina Priscille Longoh plaide en faveur du Tchad
Cette déclaration officielle, prononcée par la ministre Amina Priscille Longoh, lors de la 5ème réunion plénière de la CSW68 a clairement indiqué que le Tchad est confronté à des obstacles économiques qui affectent ses citoyens, en particulier les femmes et les filles, mais qu’il reste déterminé à faire progresser l’inclusivité.
La ministre d’État Amina Priscille Longoh, a souligné l’importance cruciale du thème de cette session, qui résonne profondément avec la situation de pauvreté actuelle du Tchad, qui touche 42,3% de sa population. En tant que nation du Sahel, confrontée à de multiples défis liés aux conflits dans les régions voisines et aux impacts négatifs provoqués par le changement climatique, le Tchad est confronté à diverses intersections.
En outre, le pays doit faire face à un nombre croissant de réfugiés cherchant refuge en raison des préoccupations majeures, telles que la désertification rapide du lac Tchad qui accroît les vulnérabilités inhérentes auxquelles sont confrontées les femmes qui subissent les conséquences les plus néfastes de ces adversités.
Malgré des obstacles de taille, le Tchad est resté déterminé à parvenir au développement durable, et a aligné ses politiques sur les cadres mondiaux tels que les Objectifs de développement durable (ODD). En mettant l’accent sur l’ODD 1 (réduire la pauvreté et renforcer la résilience des communautés défavorisées), l’approche stratégique du Tchad démontre sa ferme détermination à affronter de front, les inégalités et à créer les conditions d’une croissance durable.
En effet, l’approche du Tchad repose sur la reconnaissance des femmes comme des acteurs essentiels pour assurer la production agricole et la sécurité alimentaire. Malheureusement, malgré leur contribution inestimable, les femmes se heurtent toujours à des obstacles institutionnels tels qu’un accès restreint au financement, des disparités en matière de propriété foncière et des différences dans la disponibilité des services sociaux de base.
En réponse, comme l’a si bien rappelé Mme Amina Priscille Langoh, le Tchad a adopté un plan d’action varié en déployant des initiatives ciblées d’autonomisation économique et sociétale couplées à des mesures de protection contre le changement climatique spécifiques aux entreprises entrepreneuriales dirigées par des filles/femmes.
Fidèle à sa volonté d’égalité, le gouvernement tchadien a mis en œuvre des programmes nationaux de développement soutenus par l’Agenda 2030, connu sous le nom de « Vision 2035 : le Tchad que nous voulons ». Ces initiatives donnent la priorité à l’autonomisation des capacités de production des femmes, afin de réduire la pauvreté.
Pour atteindre cet objectif, plusieurs mesures ont été prises en considération :
● Le programme visait à autonomiser les femmes économiquement et socialement à l’échelle nationale.
● L’initiative visait à améliorer la productivité agricole et la résilience climatique.
● L’initiative régionale Sahel visant à renforcer le pastoralisme.
● L’initiative promeut l’innovation et l’entrepreneuriat chez les femmes et les filles du secteur agro-pastoral.
● Le programme visait à promouvoir l’autonomisation des femmes et à exploiter le dividende démographique au Sahel.
De plus, l’engagement inébranlable du Tchad en faveur de l’intégration de l’égalité des sexes est illustré l’érection du ministre en charge de la Femme, au rang de ministre d’État, par le président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno. Par ailleurs, des promotions dans des secteurs clés tels que les transports, l’énergie, les affaires humanitaires et les hydrocarbures, soulignent la reconnaissance par le Tchad, de l’importance d’une participation inclusive des femmes à la gouvernance.
Malgré ses efforts, le Tchad reconnaît qu’il ne peut résoudre à lui seul les problèmes systémiques auxquels sont confrontées les femmes et les filles. A cet égard, la ministre de la Femme a souligné la nécessité pour la communauté internationale de soutenir les pays en développement comme le Tchad. Et conformément aux appels d’organisations comme Oxfam, des mesures mondiales globales sont nécessaires pour atténuer les effets socio-économiques du Covid-19. Cela comprend un allégement de la dette, l’émission de droits de tirage spéciaux et une aide accrue.
Afin de financer le plan de réponse proposé, l’organisme suggère de mettre en œuvre certaines initiatives :
1. La dette doit être temporairement suspendue ou annulée complètement.
2. L’adoption de droits de tirage spéciaux est nécessaire.
3. Dès à présent, l’aide devrait être augmentée. 4. Introduire une taxe de solidarité pour les situations d’urgence.
La participation du Tchad à la CSW 68 constitue un excellent exemple de son engagement résolu en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Cette préoccupation a été brillamment portée par sa ministre d’Etat en charge de la Femme, au cours du plus grand rassemblement annuel des Nations Unies, prévu du 11 au 22 mars 2024, et consacré à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes.
En discutant ouvertement des projets et des réalisations, le Tchad appelle donc à une action unifiée pour briser les disparités profondément enracinées, et créer un monde plus juste pour tous. Alors qu’on réfléchit aux résultats de la CSW 68 dans le monde, la voix percutante du Tchad rappelle l’obligation de collaborer sans relâche pour libérer le potentiel de chaque femme ; pas seulement au Tchad, mais aussi à l’échelle mondiale.