Analyse du SG de l’ADC : La spéculation encouragée par la rareté des produits et la cherté de vie.

A l’occasion de la commémoration de la journée mondiale du consommateur, célébrée chaque 15 mars, le secrétaire général de l’Association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) du Tchad, Daouda Elhadj Adam, fait la lumière sur les maux que les consommateurs tchadiens subissent au quotidien.

Le secrétaire général de l’association des droits des consommateurs (ADC) Daouda El-hadj Adam rappelle que la cherté de vie est devenue structurelle aujourd’hui au Tchad. “C’est depuis plus d’une quinzaine d’années qu’on en parle, les causes sont connues et c’est toujours les consommateurs qui ramassent les peaux cassées. ils font souvent face à la cherté de la vie et les problèmes d’accès aux services sociaux de base, tels que la santé, les transports urbains, les logements décents, l’électricité, l’eau, l’assainissement, la mauvaise qualité de réseaux de téléphonie ainsi que la prolifération des produits de mauvaise qualité”, s’est-il enflammé.

Selon le secrétaire général de l’ADC, dès qu’il y a une crise au niveau international comme la Covid-19 ou bien la crise ukrainienne, les effets se répercutent sur les produits importés malgré les atouts du pays en terme des terres arables et des irrigables.  “Cette faiblesse au niveau de la production nationale dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage fait qu’aujourd’hui nous dépendons de l’extérieur. Ce qui fait que dès qu’il y a un évènement quelque part cela influence sur notre chaîne alimentaire”, explique Daouda Elhadji Adam.

Pour lui, le Tchad a besoin de grands producteurs et de grands importateurs. Ce qui, d’après son analyse, âttenuera le choc en cas de rupture à l’extérieur. Ce n’est pas tout. Le secrétaire général de l’ADC souhaite que le ministre du Commerce se dote des outils de suivi en temps réel en terme de disponibilité d’offre de service des biens de première nécessité sur le marché dont les consommateurs subissent les aléas. “Le ministère doit veiller à l’affichage des prix pour qu’ils ne changent pas du jour au lendemain. Car, la rareté encourage la spéculation et les commerçants profitent de la situation en cas de faille pour augmenter leurs chiffres d’affaires”, affirme-t-il.

Face à ces genres de situation qui affectent le pouvoir d’achat des consommateurs, le gouvernement doit agir . Premièrement, pour alléger cette situation de pénurie et de hausse des produits importés et non importés au Tchad. Deuxièmement, il doit aussi travailler avec les opérateurs économiques en vue de remédier à cela.