Anciens politico-militaires exigent leur paiement avant de quitter l’hôtel.
Un responsable des politico-militaires déclare : « Nous n’avons pas reçu le montant de 10 millions Fcfa donné à d’autres politico-militaires par les autorités. Si l’État accepte de débloquer les fonds pour les trente d’entre nous logés à l’hôtel Ledger Plaza, nous quitterons l’hôtel. Nous réclamons simplement ce qui nous est dû avant de partir. Nous attendons une réponse des autorités tchadiennes lundi. »
Le gouvernement tchadien a du mal à respecter ses engagements pris devant la communauté internationale pour la signature de l’accord avec les politico-militaires. Cet accord prévoyait la libération des maisons des politico-militaires retenues par les caciques du régime et leur remise en état. À part la réfection de la maison de Timane Erdimi, cousin paternel du chef de la junte au pouvoir, dans la commune du 8e arrondissement, les autorités ont clairement refusé de réparer les maisons des autres chefs rebelles, y compris celle du général Mahamat Nouri. Cela témoigne du manque de sincérité des autorités de la transition politique, en particulier du chef de la junte au pouvoir, quant à leur volonté de parvenir à une paix définitive.
Le processus de désarmement et de réinsertion des politico-militaires peine à être appliqué en raison du manque de volonté politique des autorités de la transition. Si le gouvernement de transition se concentre uniquement sur la mise en œuvre des clauses de l’accord de Doha, l’espoir d’une paix définitive sera permis. Tous les politico-militaires doivent être traités de manière équitable et juste pour éviter toute frustration.