anniversaire de la signature de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES

La célébration d’un nouvel élan pour l’intégration du Sahel

Le 16 septembre 2024 marquera une date significative non seulement pour les États du Sahel, mais aussi pour l’ensemble du continent africain. Ce jour-là, nous fêterons le premier anniversaire de la Charte du Liptako-Gourma, qui a jeté les bases de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce moment a également coïncidé avec un événement majeur à Bamako : la première réunion des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel. Présidée par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, cette rencontre a été l’occasion de poser les jalons d’une coopération renforcée entre ces nations.

Imaginez un Sahel uni, où les nations collaborent étroitement, non pas seulement pour surmonter les défis, mais aussi pour prospérer sur une base d’entraide et de solidarité. Comment un tel rêve se transforme-t-il en réalité ? À travers des visioconférences, des dialogues ouverts et, surtout, une volonté politique manifeste, ces pays ont pris un chemin vers un avenir prometteur. Ce blog explore les discussions qui ont eu lieu lors de cette réunion, les perspectives qu’elles ouvrent et les défis qui demeurent.

Des leaders engagés pour un avenir commun

Lors de la cérémonie d’ouverture, les ministres d’État ont exprimé leur appréciation envers leurs chefs d’État respectifs. Karamoko Jean Marie Traore, ministre burkinabè des Affaires étrangères, a souligné l’importance du leadership éclairé qui, selon lui, met au centre des décisions les aspirations de leurs peuples. Ce sentiment a été renforcé par Abdoulaye Diop et Bakary Yaou Sangaré, respectivement en charge des relations internationales pour le Mali et le Niger, qui ont tous salué cette harmonisation des objectifs qui transcende les frontières.

L’importance du cadre légal et institutionnel
Le cadre légal et institutionnel est crucial pour réaliser la vision d’intégration. La Charte du Liptako-Gourma, signée en septembre 2023, représente un instrument important pour renforcer la coopération et le développement socio-économique au sein des États membres. C’est un des fondements sur lequel reposent les ambitions de la Confédération des États du Sahel, qui vise à offrir un espace sécurisé et prospère pour ses citoyens.

Un engagement panafricain

La création officielle de la Confédération des États du Sahel en juillet 2024 à Niamey n’est pas simplement une formalité, mais une démarche active et résolue de la part des plus hautes autorités des trois pays. Cet engagement souligne leur volonté de travailler ensemble pour l’intégration socio-économique, qui est non seulement nécessaire mais également inévitable dans un monde de plus en plus interconnecté.

Une vision à long terme
Les ministres ont reconnu qu’un développement efficace et durable dans l’espace AES repose sur des projets communs. Par exemple, le développement d’infrastructures interconnectées, telles que les routes et les chemins de fer, devrait faciliter le commerce et le mouvement des personnes.

Une coopération renforcée face à la menace terroriste

Un autre point crucial abordé lors de cette réunion fut la lutte contre le terrorisme. Les ministres ont vigoureusement condamné le soutien externe aux groupes terroristes, notamment en pointant du doigt des pays qui, selon eux, facilitent cette violence à travers leur soutien public et matériel. Le cas de l’Ukraine, qui a été dénoncé pour des allégations de soutien aux groupes terroristes ayant attaqué la localité de Tinzawatène, a été particulièrement mis en avant.

Mettre en place des mesures concrètes
Pour contrer cette menace, les ministres ont convenu de renforcer les mécanismes de sécurité régionaux. Cela passe par une coopération militaire plus étroite, des échanges d’informations et même l’établissement d’un fonds commun pour financer des initiatives de sécurité.

La nécessité d’un cadre diplomatique

Au cœur des discussions, la mise en place d’un cadre de coordination diplomatique s’est imposée comme une nécessité. Le défi de l’intégration économique et politique dans le Sahel nécessite des actions coordonnées et un souci partagé du bien commun. Dans ce contexte, les ministres ont identifié des actions précises à entreprendre, pour que le volet diplomatique de la Feuille de route de la Confédération des États du Sahel soit efficacement mis en œuvre.

Construire des alliances stratégiques
Les ministres ont insisté sur l’importance de construire des alliances stratégiques avec d’autres nations et organisations internationales. En élargissant leur réseau diplomatique, les États du Sahel peuvent bénéficier de l’assistance technique et financière nécessaire pour leurs projets d’intégration.

Vers une fédération des États du Sahel

L’objectif ultime de cette collaboration est une fédération réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ce parcours vers l’intégration est une étape cruciale pour améliorer la qualité de vie de leurs populations, en leur offrant de meilleures opportunités d’emploi, d’éducation et de santé.

Des jalons à atteindre
Les ministres ont fixé plusieurs jalons pour évaluer les progrès réalisés dans cette démarche. Toutefois, la route est semée d’embûches, et des mécanismes d’évaluation rigoureux seront nécessaires pour s’assurer que les promesses faites lors de cette réunion se concrétisent.

Conclusion : un appel à l’action et à l’espoir

En conclusion, la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel se présente comme un tournant décisif. Les engagements pris et les discussions tenues témoignent d’une volonté d’union historique pour les trois nations. En donnant la priorité au dialogue, à la coopération et à la solidarité, ces pays posent les bases d’un avenir plus radieux, non seulement pour leur peuple, mais aussi pour toute la région du Sahel.

Un avenir prometteur à bâtir ensemble

Il est impératif que les citoyens des États du Sahel restent informés et engagés dans ce processus. L’avenir de la région repose sur des initiatives mutuellement bénéfiques et des partenariats solides, et chaque voix compte dans cette noble aspiration. Ensemble, ils peuvent construire un Sahel prospère, sûr et solidaire.

Nous sommes à un moment où l’histoire peut basculer. La mise en œuvre des décisions et des engagements pris lors de cette réunion ne doit pas rester lettre morte. Au contraire, chaque individu et chaque communauté a un rôle à jouer. Le chemin vers l’intégration et le développement durable est long, mais les fondations solides sont posées. Soyons tous les architectes de cet avenir que nous désirons voir se réaliser.