atelier de sensibilisation et de promotion de l’assurance qualité dans l’Enseignement supérieur

Vers une Meilleure Qualité Éducative au Tchad : Un Atelier Transformateur

Introduction

Imaginez un monde où chaque diplôme ne se contente pas d’être un morceau de papier, mais devient le passeport d’un étudiant vers un avenir brillant. Selon l’UNESCO, d’ici 2030, 60 % des jeunes d’Afrique pourraient acquérir des compétences de qualité grâce à des systèmes éducatifs solides. Au Tchad, un pas significatif a été franchi avec la tenue d’un atelier de sensibilisation et de promotion de l’assurance qualité. Cet événement, qui s’inscrit dans la stratégie nationale de développement et de l’enseignement supérieur, vise à transformer radicalement le paysage éducatif du pays.

Un Atelier au Service de l’Excellence

Le contexte et les objectifs

Cet atelier, organisé sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), a pour ambition d’instaurer une culture de qualité et d’excellence dans l’enseignement supérieur au Tchad. Les enjeux sont multiples : répondre aux attentes des étudiants, des employeurs et des partenaires internationaux tout en se conformant aux recommandations formulées lors des journées de réflexion sur l’enseignement supérieur au Tchad.

Dionka Maoundé, le président du comité d’organisation et directeur de l’Enseignement supérieur, a souligné l’importance de cet atelier, le qualifiant d’opportunité précieuse pour renforcer le système éducatif national. En s’appuyant sur des cadres de référence régionaux et internationaux, cet événement vise non seulement à améliorer les standards académiques mais également à promouvoir une démarche qualité essentielle pour l’avenir des étudiants tchadiens.

Les intervenants inspirants

L’atelier a également bénéficié de contributions extérieures notables grâce à des interventions en visio-conférence. Le Professeur Lamine Guey, directeur du Réseau Africain Francophone des Agences d’Assurance Qualité (RANAFAQ), a salué les efforts du Tchad pour intégrer une démarche d’assurance qualité dans son système éducatif. Avec la crise de la qualité vécue par plusieurs institutions sur le continent, ses paroles ont résonné comme un appel à l’action.

Dans l’esprit de cette dynamique positive, le Professeur Saturnin Enzonga, directeur de l’assurance qualité à la Conférence des ministres de l’enseignement supérieur de l’Afrique et de la francophonie (CAMES), a précisé que l’objectif essentiel résidait dans la formation d’étudiants dotés de compétences reconnues sur le marché international. En effet, ces compétences sont indispensables pour naviguer efficacement dans un monde globalisé où la concurrence est de plus en plus féroce.

D’autres interventions, comme celle du Professeur Mohamed Tahiri, directeur de l’Agence Internationale de Formation Scientifique (AIFS) à Rabat au Maroc, ont également mis en avant le rôle crucial de la pérennité financière des agences d’assurance qualité pour assurer un enseignement supérieur solide et accessible. Il est essentiel que ces instances puissent fonctionner sans entrave pour garantir un soutien continu aux établissements d’enseignement supérieur.

Enjeux et Crises de la Qualité Éducative

Le discours du ministre d’État

Le ministre d’État, Tom Erdimi, a ouvert l’atelier avec un discours percutant. Il a précisé que la qualité de l’enseignement supérieur est un facteur essentiel dans la quête d’un développement durable. Selon lui, il ne s’agit pas seulement de conformer les établissements à un standard académique, mais surtout de faire de l’éducation un impératif stratégique. Pour les futurs diplômés, il est crucial que leur qualification soit perçue comme un atout sur le marché mondial de l’emploi.

Cette déclaration souligne un fait fondamental : l’enseignement supérieur ne se limite pas à la transmission de connaissances théoriques. Il doit également s’aligner sur les besoins du marché et des entreprises. Ainsi, on se rend compte que pour atteindre cette qualité, il est indispensable d’engager des réformes profundas et adaptées, qui touchent tant le contenu pédagogique que l’encadrement des étudiants.

Participation internationale enrichissante

L’un des points marquants de cet atelier a été la présence de participants venus de plusieurs pays tels que la France, la Guinée Conakry, le Cameroun, le Sénégal et la République centrafricaine. Cette diversité géographique a enrichi les discussions et a permis un partage d’expériences et de bonnes pratiques éducatives.

Il est à souligner que l’enseignement supérieur doit s’ouvrir à l’international pour devenir plus compétitif. De nombreuses institutions à travers le monde adoptent des pratiques innovantes qui pourraient inspirer les acteurs éducatifs tchadiens. Par exemple, l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement, l’instauration de partenariats avec le secteur privé, et le développement de programmes d’échange pour étudiants sont autant de pistes à explorer.

Critique Constructive et Perspectives d’Avenir

Un profond besoin de transformation

Cependant, au-delà de ces initiatives louables, la question de la mise en œuvre concrète de la démarche qualité reste cruciale. À quoi bon des ateliers de sensibilisation si la transformation ne se matérialise pas au sein des établissements ? Il est donc nécessaire d’adopter une approche stratégique qui allie conseils concrets et engagements réels des parties prenantes.

Une évaluation continue des programmes et des résultats est indispensable. Une stratégie claire devrait être mise en place, incluant des indicateurs de performance pour mesurer l’efficacité des actions menées. La responsabilité doit être collective, impliquant enseignants, étudiants, administrateurs, et acteurs de l’économie.

Des solutions pour aller plus loin

Il est également primordial d’investir dans la formation continue des enseignants pour s’assurer qu’ils sont au fait des dernières méthodes pédagogiques et des innovations technologiques. Cela pourrait inclure des formations sur la pédagogie universitaire, l’utilisation des outils numériques, ou encore l’intégration de l’enseignement à distance, qui a pris une ampleur considérable avec la pandémie de COVID-19.

Par ailleurs, la collaboration entre les institutions d’enseignement supérieur et les entreprises peut être renforcée pour mieux aligner les compétences acquises par les diplômés avec les attentes du marché du travail. Des stages, des projets communs et des programmes de mentorat pourraient ainsi être mis en place, offrant aux étudiants une expérience précieuse.

Conclusion

Cet atelier de sensibilisation et de promotion de l’assurance qualité représente indubitablement une étape significative vers une éducation supérieure de qualité au Tchad. En réunissant des acteurs clés du système éducatif, cet événement a su poser les jalons d’une dynamique constructive.

Pour aller de l’avant, il est impératif que tous ceux qui souhaitent participer à cette transformation gardent à l’esprit que la qualité de l’éducation n’est pas un objectif figé, mais un processus continu d’amélioration. En investissant dans la formation, l’innovation et la collaboration, le Tchad peut s’engager sur la voie d’un système éducatif qui prépare efficacement les jeunes à un avenir radieux.

Ainsi, nous devons voir cet atelier non pas comme une fin, mais comme un tremplin vers des horizons nouveaux, où chaque étudiant, riche de compétences et de savoirs, se transformera en un acteur clé du développement de son pays.