au Sila, le financement du crédit agricole 2024-2025 lancé à Goz-Beïda

Introduction

Le 11 septembre 2023, un événement marquant s’est tenu à Goz-Beïda, la capitale de la province du Sila. Le gouverneur de la province, le général Ismaël Yamouda Djorbo, a donné le coup d’envoi officiel du crédit agricole pour l’année 2024-2025. Ce programme ambitieux, en présence de personnalités locales, dont le maire de Goz-Beïda et diverses autorités administratives, militaires et civiles, vise à transformer le paysage agricole et économique de la région. Alors que le monde agricole fait face à des défis croissants, Quels effets cette initiative pourrait-elle avoir sur les jeunes et les communautés rurales ? En créant un accès facilité aux financements agricoles, le programme entend répondre à des problématiques cruciales telles que le chômage et l’exode rural, tout en redynamisant les activités agricoles.

Un Programme Pour Lutter Contre le Chômage et le Sous-Emploi

Lors de son discours, le directeur de l’ONAPE à Goz-Beïda, Nassouradine Abbakar Kessou, a mis en avant plusieurs programmes destinés à combattre le chômage et le sous-emploi. Ces initiatives comprennent :

  • Le Programme Auto-Emploi
  • Le Programme PADE (Programme d’Appui au Développement Économique)
  • Le Programme Crédit Agricole

Ces programmes ne sont pas de simples aides financières. Ils visent également à doter les jeunes de compétences, à renforcer les groupements agricoles et à améliorer significativement les conditions de vie des ménages. En encourageant la production locale, le crédit agricole devient un levier essentiel pour freiner l’exode rural, qui a des répercussions désastreuses sur les communautés.

Les Objectifs du Programme Crédit Agricole

Le Programme Crédit Agricole, cœur de cette initiative, a pour vocation principale de favoriser l’emploi parmi les jeunes en milieu rural. L’amélioration de la productivité agricole est également au centre des préoccupations. En soutenant les groupements agricoles et les agriculteurs individuels, le programme cherche à améliorer les rendements et ainsi, à renforcer la sécurité alimentaire dans la province.

Cependant, une ombre plane sur le succès de ce programme. Le taux de recouvrement des crédits accordés lors des années précédentes se révèle insatisfaisant. Cette situation pose la question de la responsabilité des bénéficiaires et du plan de suivi mis en place par les autorités.

Responsabilité et Remboursement

Nassouradine Abbakar Kessou a clairement exhorté les cantons bénéficiaires ayant des arriérés à régler leurs dettes afin d’accéder à de nouveaux financements et à d’autres formes de soutien. Ce retard de paiement a eu des conséquences directes sur le financement de cette année, notamment en raison du remboursement tardif observé dans le canton de Kadjaské 2.

Un bon exemple de ce programme d’encouragement à la responsabilité financière peut être observé dans le canton de Kadjaské 2, qui a montré une gestion rigoureuse de ses engagements par le passé et est ainsi le seul canton à bénéficier des financements pour cette année. Cela soulève la question fondamentale : comment inciter les autres cantons à suivre cet exemple ?

Politiques du Gouvernement et Impact Socio-Économique

Le programme développé s’inscrit dans la droite ligne des objectifs du gouvernement de la 5ème République, dirigé par le président Mahamat Idriss Deby Itno. Ce dernier a souligné l’importance de soutenir les producteurs agricoles, notamment face aux récents aléas climatiques, tels que les inondations qui ont terriblement impacté la saison agricole en cours. Le crédit à taux d’intérêt fixe de 0% constitue un volet de cette stratégie, allégeant ainsi le fardeau des producteurs.

Les Attentes des Producteurs

Le gouverneur Ismaël Yamouda Djorbo a exprimé son espoir quant aux bienfaits de ce financement, même tardif, pour relancer les activités agricoles des bénéficiaires. Son appel à un respect strict des délais de remboursement témoigne d’une volonté de générer une culture de la responsabilité. La relation entre le producteur et le système de crédit doit reposer sur la confiance et la transparence.

Critique Constructive et Perspectives

Bien que le programme présente des avantages indéniables, il est essentiel d’analyser les faiblesses dans sa mise en œuvre. La nécessité de renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation apparaît cruciale. Par exemple, un accompagnement technique pour la gestion financière et des formations pour les producteurs pourraient améliorer le taux de recouvrement et faire en sorte que les aides soient utilisées de manière optimale.

Des solutions alternatives pourraient aussi être envisagées. La mise en place d’un système de mentorat où des agriculteurs expérimentés guideraient les jeunes agriculteurs pourrait renforcer les compétences et la confiance dans le remboursement des crédits.

Conclusion

Le lancement du crédit agricole 2024-2025 par le gouverneur Ismaël Yamouda Djorbo représente une lueur d’espoir pour les jeunes et les producteurs agricoles de la province du Sila. Ce programme pourrait bien transformer le paysage rural en offrant des opportunités économiques et en enracinant les jeunes dans leurs communautés. Néanmoins, le succès de cette initiative dépendra de la volonté collective d’adhérer à des pratiques de remboursement responsables et de l’engagement des autorités à accompagner les bénéficiaires. En offrant un véritable soutien aux producteurs, et en élevant les standards de responsabilité et de transparence, il est possible de construire un avenir prospère pour l’agriculture dans la province du Sila.

À l’aube de cette initiative, il est maintenant temps pour chacun de s’engager et de jouer son rôle, non seulement pour obtenir du financement, mais pour bâtir un futur durable.