au Sila, le gouverneur lance le projet éducation à Goz-Beïda

Introduction : L’éducation au cœur des enjeux du Tchad

Imaginez un monde où chaque enfant a le droit de rêver, d’apprendre, et de grandir dans un environnement qui lui offre toutes les chances de succès. Dans un pays comme le Tchad, où les défis sont nombreux et les crises récurrentes, l’accès à l’éducation devient un enjeu fondamental. C’est dans ce contexte poignant que le jeudi 26 septembre, le gouverneur s’est rendu à Goz-Beïda, dans la province du Sila, pour inaugurer un atelier essentiel : le projet « Réponse inclusive et de qualité aux besoins en éducation des jeunes les plus vulnérables, touchés par la crise au Tchad ». Ce projet, soutenu par ÉCHO et mis en œuvre par l’ONG COOPI, vise à améliorer l’accès à l’éducation pour les enfants les plus défavorisés. Comme l’a si bien dit Fortuné Tradoumbaye, chef de projet éducation, "les enfants sont le plus grand cadeau et le meilleur investissement que nous puissions faire". Mais comment valoriser cet investissement dans une région frappée par la crise, notamment à cause des événements au Soudan ?

L’importance de l’éducation dans un contexte de crise

Les crises, qu’elles soient politiques, économiques ou environnementales, peuvent avoir des répercussions dévastatrices sur l’éducation. La province du Sila, particulièrement affectée par la crise soudanaise, en est un exemple frappant. Selon les estimations, des milliers d’enfants sont actuellement privés d’éducation, ce qui compromet non seulement leur avenir, mais aussi celui de toute la société. Les secteurs de l’éducation et de la santé, indispensables pour le développement humain, sont en péril.

Dans ce contexte préoccupant, la mise en place de ce projet éducatif est un souffle d’espoir. En intégrant un ensemble d’activités, il vise à encourager la fréquentation scolaire et à maintenir les enfants dans le circuit éducatif. Ce type d’initiative est en accord avec les politiques gouvernementales qui visent à faire de l’éducation un pilier fondamental pour l’avenir du Tchad.

Un appel à la responsabilité collective

Lors de l’inauguration, Baradine Tahir, délégué de l’Éducation nationale et de la Promotion civique, a insisté sur la nécessité pour toutes les parties prenantes de travailler avec détermination pour garantir un accès à une éducation de qualité. Il a souligné que l’éducation ne doit pas être un privilège, mais un droit, accessible à tous les enfants sans distinction. "Il est impératif de veiller à ce que chaque enfant puisse bénéficier d’une éducation constructive", a déclaré Tahir.

Ce message revêt une importance particulière dans un pays où le maintien des enfants en âge scolaire à la maison en faveur d’activités non éducatives constitue une violation de leurs droits. Le gouverneur Ismaël Yamouda Djorbo a d’ailleurs rappelé que cette situation, déjà défavorable, est condamnée par la loi tchadienne et par les conventions internationales relatives aux droits de l’enfant. Il a appelé les parents à prendre conscience de leur rôle crucial dans l’éducation et à veiller à ce que leurs enfants soient à l’école, où ils peuvent apprendre et s’épanouir.

Un projet ambitieux au service des enfants vulnérables

Le projet en question, ambitieux et nécessaire, vise à atténuer les effets de la crise sur l’éducation à travers une approche inclusive et des actions ciblées. Cela implique non seulement de fournir un accès à l’éducation, mais aussi de soutenir les jeunes les plus vulnérables. Les bénéficiaires de ce projet comprennent non seulement les enfants touchés par des crises multiples, mais aussi ceux issus de familles en difficulté économique. L’objectif est d’intégrer ces enfants dans le système éducatif afin de leur offrir un avenir meilleur.

Les activités proposées vont au-delà de la simple scolarisation. Elles comprennent également des initiatives pour sensibiliser les parents à l’importance de l’éducation, afin qu’ils comprennent les avantages à long terme de scolariser leurs enfants. L’éducation n’est pas juste une obligation légale ; elle représente une assurance-vieillesse, comme l’a souligné Fortuné Tradoumbaye. En investissant dans l’éducation, nous investissons dans le potentiel de la jeunesse et de la société tout entière.

Sanctions et responsabilités : un appel aux acteurs éducatifs

Une partie essentielle de cette initiative repose sur la responsabilisation des parents et des acteurs éducatifs. Le gouverneur Djorbo a fermement exhorté les responsables éducatifs à ne pas hésiter à appliquer des sanctions contre les parents qui entravent l’accès de leurs enfants à l’éducation. Ce rappel est crucial, car l’implication des parents est souvent déterminante pour garantir que les enfants restent dans le système éducatif. Des mesures punitives, telles que des avertissements ou des sanctions administratives, peuvent être nécessaires pour faire respecter les droits des enfants à l’éducation.

Cependant, au-delà des sanctions, le projet met également l’accent sur l’éducation des parents. Il est essentiel de les sensibiliser aux conséquences négatives de la non-scolarisation, tant sur le plan individuel que collectif. Une communauté éduquée est une communauté qui a les capacités de se développer et de prospérer.

La contribution des ONG et des partenaires internationaux

Le rôle des ONG, comme COOPI, et des bailleurs de fonds comme ÉCHO, est également fondamental dans cette dynamique. Grâce à leur expertise et à leurs ressources, elles apportent un soutien précieux à ces initiatives en faveur de l’éducation. Le gouverneur a exprimé sa gratitude envers ces partenaires, qui contribuent activement à redonner à l’école tchadienne ses lettres de noblesse.

Les ONG jouent un rôle incontournable dans la mise en œuvre de solutions adaptées aux réalités locales. Elles sont à même de concevoir des programmes innovants qui répondent aux besoins spécifiques des enfants et des communautés. Cela inclut des approches d’éducation non seulement formelle, mais aussi informelle, permettant un apprentissage adapté aux différentes circonstances.

Une vision d’avenir : l’école comme pilier de développement

La mission principale assignée aux écoles va bien au-delà de l’enseignement des matières académiques. L’école doit aussi être un espace où sont inculquées des valeurs civiques et sociales essentielles. En intégrant des programmes de sensibilisation sur les droits de l’enfant, la santé, l’hygiène et le recyclage, les établissements éducatifs peuvent jouer un rôle clé dans la construction d’une société plus responsable et engagée.

Dans le contexte du Sila, où la crise a exacerbé les vulnérabilités, la réintroduction d’une éducation de qualité apparaît comme le fondement d’une résilience durable. Investir dans l’éducation des jeunes générations est impératif non seulement pour leur propre avenir, mais aussi pour sortir le pays de la spirale de la pauvreté et de la violence.

Conclusion : Agir pour un avenir meilleur

En somme, il est temps pour tous ceux qui ont à cœur l’avenir des enfants tchadiens de se mobiliser et d’agir. Le lancement de ce projet éducatif à Goz-Beïda représente une première étape encourageante, mais il doit être suivi d’actions concrètes et d’une volonté collective de changer les choses. En prenant la responsabilité de scolariser les enfants, d’éduquer les parents et de soutenir les initiatives éducatives, nous construisons un avenir meilleur pour les générations à venir.

Il est impératif que chacun prenne conscience de l’importance de l’éducation, non seulement en tant que droit fondamental, mais aussi en tant qu’instrument de développement. Les autorités, les parents, les ONG, et la communauté doivent unir leurs efforts pour garantir que chaque enfant au Tchad ait accès à une éducation de qualité, car en investissant dans leur éducation, nous investissons dans un avenir prometteur pour le Tchad tout entier. La route est encore longue, mais ensemble, nous pouvons améliorer la situation et redonner espoir à tous les jeunes de ce pays.