Augmentation des frais de scolarité : «C’est une réflexion complètement idiote», Béral Mbaikoubou
L’augmentation des frais d’inscription dans les établissements scolaires publics suscite toujours des réactions. Pour le conseiller national Béral Mbaikoubou, c’est une décision «complétement idiote».
Dans une déclaration faite le jeudi 14 septembre 2023, le ministre Moussa Kadam, en accord avec le Bureau de la Fédération nationale des Associations des parents d’élèves (FENAPET), a revu en hausse les frais d’inscription dans les écoles publiques. Ainsi, pour les écoles primaires, le prix est fixé à 3 000F en milieu urbain et 1 500 F en milieu rural. Pour les collèges et lycées d’enseignement secondaire général en milieu urbain les frais sont fixés à 6 000 F et 3 000F en milieu rural. Pour les lycées d’enseignement technique le coût d’inscription est de 15.000F.
Cette décision fait grand bruit depuis son annonce. Pour le conseiller national, Béral Mbaikoubou, cette décision passe mal. « L’on avait supprimé il y a quelques temps les frais d’inscription pour que tout le monde puisse aller à l’école. On revient sur nos pas non seulement on restaure les frais d’inscription mais on les augmente sans se poser la question pourquoi on avait supprimé les frais d’inscription».
Se penchant sur la différence des frais d’inscription en milieu urbain et rural, il trouve cette réflexion complètement “idiote“. « Un autre aspect, on vous fait un faux équilibre en disant qu’il y a une différence entre les frais d’inscription en milieu urbain et des frais d’inscription pour le milieu rural. C’est une réflexion complètement idiote», critique-t-il.
«Un sous-préfet qui se retrouve en milieu rural, il a plus de moyens mais comme il est en milieu rural il va payer moins cher pour son enfant. Un chômeur fabriquant de brique ou un clandoman qui est à N’Djamena, parce qu’il est en milieu urbain, il doit payer plus cher pour son enfant que le préfet qui est en milieu rural. C’est complément inadmissible et on se demande est-ce que dans l’avion Tchad il y a encore un pilote», s’interroge-t-il.