Beral Mbaïkoubou (MPTR) défend le fédéralisme comme voie pour le développement

Pour cette première journée, la rencontre a été animée par Beral Mbaïkoubou, représentant du Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République (MPTR). Il a partagé avec les élèves la vision et le programme du président national du MPTR, Brice Mbaïmon, qui prône un État fédéral. Appelée « Podium de la démocratie », cette initiative vise à inculquer une culture de la paix aux jeunes à travers l’éducation citoyenne et patriotique axée sur les valeurs démocratiques.

Dans son discours liminaire, Beral Mbaïkoubou, porte-parole du candidat Brice Mbaïmon, a rappelé que le Dialogue National Inclusif avait initialement décidé que le peuple tchadien se prononcerait sur la forme de l’État, soit un État fédéral, soit un État unitaire. Cependant, les autorités de la transition ont proposé une seule constitution consacrant un État unitaire fortement décentralisé, ce qui, selon lui, trahit la résolution la plus importante du dialogue. « La candidature que nous défendons aujourd’hui vise à remettre sur la table le débat qui a été supprimé. On vous a imposé une constitution unique qui consacre un État unitaire fortement décentralisé, une formule qui n’existe dans aucun manuel de sciences politiques », a-t-il déclaré.

Selon Beral Mbaïkoubou, un État peut être soit unitaire, soit fédéral. Si c’est un État unitaire, il peut être centralisé, décentralisé ou déconcentré. L’idée d’un « État unitaire fortement décentralisé » est, selon lui, incohérente. Il soutient que la fédération est la seule forme qui permettrait au Tchad de se développer de manière harmonieuse, étant donné la diversité culturelle du pays. Beral Mbaïkoubou a ajouté que la fédération permettrait à chaque région ou canton de s’organiser selon son identité culturelle et ses préférences. Il a critiqué ceux qui affirment que la fédération mène à la division, soulignant que de nombreux pays fédéraux comme l’Allemagne, les États-Unis, le Brésil, le Mexique, le Canada, le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie n’ont pas été déchirés par des conflits internes.

Avant de discuter des questions de défense, d’économie, d’éducation, de protection sociale, et de solidarité nationale, il estime qu’il est important de déterminer quelle forme de pays le Tchad veut devenir.

Cette initiative permet aux candidats à la présidentielle ou à leurs représentants d’expliquer leurs projets de société et le choix de leurs programmes politiques.