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Canal du Jardinier : Le Premier ministre exige l’achèvement des travaux avant la saison des pluies
Suivi des investissements publics : l’urgence de faire avancer le projet du Canal du Jardinier
Introduction
Dans un monde où les infrastructures déterminent souvent la qualité de vie des citoyens, les retards dans les projets publics peuvent avoir des conséquences majeures. Prenons l’exemple du Canal du Jardinier, un projet lancé en 2017 pour améliorer non seulement l’irrigation, mais aussi le quotidien des communautés environnantes. Ce cas soulève la question cruciale : comment s’assurer que les investissements publics sont non seulement réalisés, mais surtout finalisés dans un délai raisonnable ?
C’est dans ce contexte que le Président de la République du Tchad, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a convoqué une réunion visant à examiner et à renforcer le suivi de ces projets vitaux. L’urgence est d’autant plus palpable que des fonds substantiels ont déjà été alloués, et que les populations locales attendent des résultats tangibles.
Les enjeux du projet du Canal du Jardinier
Historique et contexte
Le projet du Canal du Jardinier, soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), a pour objectif de créer un système d’irrigation durable dans la région, un besoin criant face aux défis climatiques et à la pression sur les ressources en eau. Le marché a été attribué à l’entreprise ENCOBAT en 2022, mais après plusieurs années de retard, il semblerait que des obstacles persistent dans la mise en œuvre du projet.
Selon les données disponibles, en octobre 2023, environ 62 % des fonds ont déjà été décaissés et pourtant, les travaux peinent à progresser. Cette situation soulève des interrogations sur la gestion des fonds publics et l’engagement des entreprises privées à respecter les délais établis.
Les conséquences du retard
Les retards dans la finalisation de ce projet peuvent avoir des répercussions profondes sur le développement de la région :
- Impact sur les agriculteurs : Les agriculteurs dépendent de l’irrigation pour assurer leurs récoltes, et sans un accès fiable à l’eau, leur subsistance est menacée.
- Risques d’inondation : Le Premier ministre a exprimé des inquiétudes quant aux inondations potentielles qui pourraient survenir avant la saison des pluies. Cela représente un risque direct pour la sécurité et la santé des populations locales.
- Perception des investissements étrangers : Au-delà des problèmes internes, ces retards peuvent ternir l’image du Tchad en tant que destination pour les investissements étrangers.
La réaction du gouvernement
La volonté d’accélérer les travaux
Face à cette situation, le Premier ministre a jugé inacceptable la lenteur des travaux et a accordé un délai supplémentaire de quatre mois à l’entreprise ENCOBAT pour achever le projet. Cela soulève la question : quelles mesures concrètes seront prises pour garantir que ce délai soit respecté ?
La demande urgente du chef du gouvernement est d’évincer tout facteur qui pourrait compromettre l’efficacité de ce projet. Cela inclut un suivi rigoureux par la mairie centrale, qui est le maître d’ouvrage, afin de s’assurer que chaque étape soit surveillée et validée avant que les travaux n’avancent.
La responsabilité des entreprises
Il est également impératif d’établir une responsabilité claire pour l’entreprise ENCOBAT et d’autres partenaires impliqués. Une évaluation approfondie des compétences et des capacités de l’entreprise à respecter les délais est un pas indispensable pour éviter d’autres retards. Le gouvernement pourrait envisager d’autres mesures, comme des pénalités en cas de non-respect des échéances.
Exemples et données
Pour souligner l’importance de l’achèvement rapide des travaux, nous pouvons examiner des projets similaires dans d’autres pays. Par exemple, au Mozambique, le projet de réhabilitation du système d’irrigation de Massingir a permis d’augmenter la productivité agricole de 30 % après l’achèvement. De même, au Sénégal, le programme d’irrigation du delta du fleuve Sénégal a transformé des régions entières en zones agricoles prospères.
Ces exemples illustrent non seulement les bénéfices des investissements publics bien gérés, mais également les conséquences néfastes que le retard peut entraîner. Le coût des retards s’additionne vite, tant sur le plan économique que social.
Critique constructive
Cependant, la situation du Canal du Jardinier peut être le reflet de problèmes plus larges dans la gestion des projets d’infrastructure au Tchad. La mise en œuvre de règles de gouvernance qui accroissent la transparence et améliorent la responsabilisation est essentielle. L’intégration des retours d’expérience des projets précédents pourrait également aider à identifier et à surmonter les obstacles.
L’engagement communautaire est une autre clé du succès. Encourager les communautés à participer activement à la supervision des travaux peut créer un sentiment de propriété et de responsabilité, garantissant ainsi que les projets répondent réellement à leurs besoins.
Conclusion
En résumé, le projet du Canal du Jardinier représente une opportunité inestimable pour améliorer la vie des citoyens tchadiens, mais il est impératif que les retards soient résolus rapidement. Le délai supplémentaire accordé à l’entreprise ENCOBAT doit être un catalyseur de changement, incitant un suivi rigoureux et des actions concrètes pour respecter l’échéance fixée au 30 mai 2025.
Ensemble, gouvernants, entreprises et citoyens, nous devons faire de ce projet un succès exemplaire, symbole d’une gestion efficace des ressources publiques. La ponctualité et la transparence doivent devenir la norme, afin d’assurer un avenir durable et prospère pour toutes les communautés vulnérables qui aspirent à voir leur vie s’améliorer grâce à des infrastructures modernes et fonctionnelles. Encourager une culture de responsabilité et d’engagement sera le premier pas vers un avenir meilleur.