Ce samedi, les organisations féminines et de défense des droits humains appellent à manifester contre les féminicides.
Les organisations féminines et de défense des droits humains, constituées en mouvement de solidarité, par un communiqué de presse, lancent un appel à la solidarité nationale pour la cérémonie funèbre de feue Boumnodji Félicité, assassinée par des propriétaires de bétails. Cérémonie qui se tiendra demain samedi 25 mars à N’Djaména.
Avec la mort de Boumnodji Félicité, les organisations féminines et de défense des droits humains dénoncent un féminicide de trop. Pour rappel, les faits se sont déroulés le 17 mars courant où Mme Boumnodji Félicité, femme et mère âgée d’une quarantaine d’années a été poignardée sur son terrain à Lota, à la sortie Ouest de la capitale, N’Djamena par des éleveurs.
“Un assassinat sur fond d’altercation entre des propriétaires de bétails et Mme Bonoudji Félicité vient souligner une fois de plus l’importance de la sécurité des Tchadiens. Il est important de rappeler que cette tragédie est survenue en plein mois de mars et quelques jours après la journée internationale des droits des femmes”, indiquent les organisations féminines et de défense des droits humains.
Pour ce faire, ces dernières organisent un dernier hommage et une mobilisation symbolique à travers une cérémonie funèbre, où elles convient toutes les personnes sensibles à ce cri de détresse à s’associer à elles pour accompagner la dépouille de la défunte jusqu’à sa dernière demeure. “La cérémonie funèbre débutera par un recueillement à la morgue de l’hôpital central de N’Djamena à 7h30 suivie d’une messe à l’Eglise EET N°12 et du départ pour le cimetière à 12h30. Le code vestimentaire demandé est le rouge et le noir avec un mouchoir de tête noir”, ajoutent-elles.
“Hier c’était Mme Prudence 36 ans, violée et assassinée, aujourd’hui Mme Boumnodji Félicité froidement assassinée, à qui sera le tour demain? Depuis le début de l’année 2023, nous comptons neuf (9) cas de feminicide. La lutte pour la survie de la femme au Tchad est notre affaire à tous”, font entendre les organisations féminines et de défense des droits humains.