Célébration de la Journée Mondiale du Pangolin

Dans le cadre du partenariat pour l’application de la loi faunique entre l’ONG The Last Great Ape (LAGA) et le ministère des Forêts et de la Faune, l’accent a été mis sur les pangolins au cours des trois dernières années en raison du trafic intense de ses écailles.

En effet, plus de 1000 kg d’écailles de pangolin ont été saisies l’année dernière entre les mains de 16 trafiquants, ce qui représente environ 1516 pangolins tués selon l’espèce. Ces saisies ont été réalisées par le ministère des Forêts et de la Faune, grâce à la collaboration des forces de maintien de l’ordre et à l’assistance technique de The Last Great Ape Organisation, une organisation de soutien à la protection de la faune sauvage, également connue sous le nom de « LAGA ».

Au nombre de ces opérations, on peut citer l’arrestation de trois trafiquants avec 386 kg d’écailles de pangolin à Yaoundé. Ils avaient été appréhendés lors d’une opération coup de poing menée par les agents de la délégation régionale des Forêts et de la Faune de la région du Centre, en collaboration avec la Police.

Par ailleurs, il y a eu l’arrestation d’un trafiquant à Bonis, près de Bertoua avec 242kg d’écailles de pangolin, lors d’une opération menée par les agents de la délégation régionale des Forêts et de la Faune du département du Lom & Djerem, en collaboration avec la Police.

Puis, l’on a enregistré l’arrestation de 3 trafiquants avec 120 kg d’écailles de pangolin à Nanga Eboko, lors d’une opération menée par les agents de la délégation départementale des Forêts et de la Faune de la Haute Sanaga.

Enfin, 5 trafiquants ont été arrêtés avec 90 kg d’écailles de pangolin à Akonolinga, lors d’une opération menée par les agents de la délégation départementale des Forêts et de la Faune du Nyong & Mfoumou, en collaboration avec la Gendarmerie nationale.

Des activités illégales contre ce mammifère
S’exprimant cette année à la veille de la célébration de la Journée mondiale du pangolin, Eric Kaba Tah, le directeur adjoint de LAGA, a déclaré que l’intensification des opérations sur les écailles de pangolin vise à dissuader les trafiquants de cette activité.

Il a déclaré que « l’objectif est en fait d’essayer de faire en sorte que les gens se concentrent sur d’autres domaines d’activité productifs plutôt que sur le trafic d’écailles de pangolin ». Le gouvernement ne ménage aucun effort pour traquer tous ceux qui se livrent à des activités illégales contre ce mammifère, afin de préserver l’animal et d’enrayer la tendance à l’extinction.

Le pangolin est un mammifère à écailles. Ses écailles sont en fait constituées de kératine, qui représente environ 20 % de son poids. Il a une petite tête et une longue et large queue. Il n’a pas d’oreilles externes, mais son ouïe est assez bonne. Il n’a pas non plus de dents et possède un estomac en forme de gésier adapté pour broyer la nourriture.

Il se nourrit principalement de fourmis et de termites qu’il déterre des monticules, à l’aide de ses puissantes griffes avant. Parmi les quatre espèces de pangolins qui existent en Afrique, le Cameroun en abrite trois, à savoir le pangolin géant, le pangolin à longue queue et le pangolin commun.

Ils sont classés comme espèces menacées et en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ces trois espèces sont menacées d’extinction en raison du braconnage et du trafic.

Le braconnage, le trafic et la forte demande d’écailles de pangolin en Asie, dont les propriétés médicinales sont reconnues dans la médecine traditionnelle chinoise et vietnamienne, sont les principaux facteurs qui menacent la population de pangolins, en particulier les pangolins africains.

Jusqu’à présent, les pangolins africains n’étaient pas surexploités, mais l’effondrement de la population de pangolins asiatiques, a poussé les trafiquants à se tourner vers les espèces de pangolins africains.