clôture au terme trois jours de débats sur les mesures de développement humain

De l’élargissement de l’accès à l’énergie et aux soins de santé, à la création de nouveaux mécanismes de financement, les réunions ont mis en évidence un effort concerté pour transformer la vision en action efficace. Le 17 avril dernier, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont annoncé un partenariat visant à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030.

Cet objectif ambitieux permettrait de réduire de moitié, le nombre de personnes manquant d’électricité sur le continent. La Banque mondiale, avec son engagement sans faille, sera le fer de lance des efforts visant à connecter 250 millions de personnes. Leur stratégie implique une combinaison d’approches, allant de l’expansion du réseau électrique traditionnel, au déploiement de systèmes d’énergie renouvelable à proximité des communautés.

La Banque africaine de développement, tout aussi dévouée, contribuera en atteignant 50 millions de personnes supplémentaires, démontrant ainsi le pouvoir de l’action collective pour atteindre des objectifs ambitieux. L’accès à l’électricité est essentiel pour bien vivre. Cela améliore les soins de santé, l’éducation et les opportunités d’emploi. Actuellement, le manque d’électricité entrave le développement dans toute l’Afrique.

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné que la réalisation de cet objectif nécessite une collaboration. Les gouvernements doivent créer des politiques de soutien, les banques de développement doivent fournir des financements et les entreprises privées doivent investir. Ce partenariat reflète un changement plus large au sein de la Banque mondiale. En effet, la Banque mondiale est de plus en plus axée sur les résultats et se concentre sur des programmes à fort impact. Cela résulte de l’alignement des programmes énergétiques existants pour œuvrer vers l’objectif commun de l’accès universel à l’électricité.

Atteindre cet objectif nécessite des investissements publics importants. La Banque mondiale a annoncé lors des réunions de printemps qu’elle estimait que 30 milliards de dollars seraient nécessaires, dont une partie provenant de l’IDA, sa branche dédiée aux pays à faible revenu. En outre, les gouvernements doivent attirer les investissements privés et améliorer leurs systèmes électriques, pour garantir un coût abordable. L’initiative visant à électrifier l’Afrique répond, non seulement à un besoin social pressant, mais présente également une opportunité économique incontournable.

Le potentiel d’attraction des investissements privés est immense, le seul développement des énergies renouvelables pour les maisons individuelles étant estimé à 9 milliards de dollars. En outre, la perspective de projets d’énergies renouvelables à grande échelle, destinés à alimenter des économies entières, est encore plus prometteuse, soulignant la viabilité économique de cette initiative.

Le 18 avril, le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé un engagement global visant à étendre des services de santé de qualité, et abordables à 1,5 milliard de personnes d’ici 2030. Cette initiative vise à combler les lacunes existantes en matière d’accès aux soins de santé en étendant les services aux zones reculées, en réduisant les obstacles financiers et en donnant la priorité aux soins à vie.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé son intention de déployer une approche multiforme, tirant parti du financement, de l’expertise en santé et de nouveaux partenariats avec des entreprises du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des organisations de la société civile. L’objectif est défini comme garantissant que les individus reçoivent un traitement d’un professionnel de la santé, soit par le biais d’une visite en personne, soit d’un rendez-vous en télésanté.

Nécessité de collaboration entre les secteurs public et privé
Environ 2 milliards de personnes dans le monde rencontrent de graves difficultés financières, lorsqu’elles tentent de bénéficier de services de santé, ce qui souligne l’importance de ce projet. Le changement climatique, les pandémies, les guerres, le vieillissement de la population et la pénurie prévue de 10 millions de personnels de santé d’ici 2030, contribuent tous à cette difficulté.

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné l’importance cruciale de fournir des soins de base, tout au long de la vie des individus, soulignant la nécessité d’efforts de collaboration entre les secteurs public et privé, pour élargir l’accès aux services de santé.

Pour faciliter cette initiative, le financement du fonds de l’Association internationale de développement sera destiné à amener des travailleurs de la santé dans les communautés où l’accès aux services est limité, en particulier dans les pays les plus pauvres. Dans les pays à revenu intermédiaire, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement encouragera les investissements gouvernementaux dans la santé et les réglementations propices à attirer les investissements du secteur privé, dans les produits pharmaceutiques et les équipements médicaux.

En outre, le lancement par le Japon d’un centre de connaissances sur son système de santé universel, soutenu par la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), souligne l’importance du partage des connaissances et du renforcement des capacités pour faire progresser les objectifs mondiaux en matière de santé.

Parallèlement, une coalition de dix banques multilatérales de développement (BMD) a introduit une nouvelle plateforme de cofinancement visant à canaliser des capitaux supplémentaires pour le développement à grande échelle. La plateforme mondiale de cofinancement collaboratif comprend un portail numérique de cofinancement et un forum de cofinancement, facilitant la collaboration, le partage des meilleures pratiques et l’alignement stratégique entre les BMD, les agences partenaires et les pays clients.

En tirant parti des partenariats et en promouvant la transparence, la plateforme est sur le point d’améliorer l’efficacité et l’efficience des efforts visant à relever les défis mondiaux en matière de santé. Le renforcement des partenariats, grâce à des initiatives de cofinancement, représente un élément clé de la stratégie du Groupe de la Banque mondiale visant à maximiser l’impact et à promouvoir le développement durable.

Les BMD participantes comprennent la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, la Banque de développement du Conseil de l’Europe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale.

Des nouveaux instruments financiers
Le vendredi 19 avril a marqué le point culminant de la semaine avec 11 pays annonçant des engagements totalisant 11 milliards de dollars en faveur de trois outils de financement innovants du Groupe de la Banque mondiale, visant à accroître considérablement le financement du développement.

Ces nouveaux instruments financiers, conçus pour renforcer la capacité de prêt et permettre au Groupe de la Banque mondiale de prendre davantage de risques face aux défis mondiaux communs, ont reçu un soutien retentissant. Les engagements ont été pris pour la plateforme de garantie de portefeuille, le mécanisme de capital hybride et le nouveau fonds Livable Planet.

La capacité d’effet de levier unique du Groupe de la Banque mondiale amplifiera l’impact de ces engagements, les ressources promises au capital hybride et à la plateforme de garantie de portefeuille pouvant être multipliées par six à huit sur 10 ans et, sous certaines conditions, pouvant être multipliées par dix.

Les ressources promises ont le potentiel de fournir jusqu’à 70 milliards de dollars de fonds nécessaires d’urgence, qui peuvent être déployés pour relever les défis transfrontaliers, et faire progresser les objectifs de développement à l’échelle mondiale.

Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, a exprimé sa gratitude pour la générosité des pays participants, soulignant leur engagement commun en faveur du développement mondial. Il a souligné l’importance de ces nouveaux instruments financiers pour renforcer la capacité de prêt, multiplier les fonds des donateurs et, à terme, améliorer la vie de millions de personnes.

La Belgique, la France, le Japon et les États-Unis se sont engagés à soutenir la plateforme de garantie de portefeuille, tandis que le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, la Lettonie, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni se sont engagés en faveur du capital hybride. L’engagement du Japon à fournir la première contribution au nouveau Fonds Livable Planet souligne encore davantage l’importance de ces initiatives pour relever les défis mondiaux urgents.

Le Groupe de la Banque mondiale a mis en œuvre une série de réformes et développé des instruments financiers innovants dans le cadre de l’examen du cadre d’adéquation des fonds propres, recommandé par le groupe d’experts du G20. Ces réformes comprennent l’ajustement du ratio prêts/fonds propres, pour obtenir 40 milliards de dollars sur 10 ans du bilan de la BIRD, l’augmentation de la limite de garantie bilatérale de 10 milliards de dollars et l’introduction de capitaux hybrides pour mobiliser les investissements.

Le développement de la plateforme de garantie de portefeuille et du Livable Planet Fund vise à fournir une approche partagée du risque et à encourager la coopération transfrontalière pour relever efficacement les défis communs. À l’avenir, le Groupe de la Banque mondiale et le FMI continueront de se concentrer sur l’Association internationale de développement (IDA), qui accorde des subventions et des prêts à faible taux d’intérêt pour aider les pays à investir dans l’avenir des populations et de la planète.

À mesure que progressent les préparatifs de la reconstitution d’IDA 21, les parties prenantes peuvent s’attendre à de nouvelles discussions sur les stratégies visant à renforcer l’impact du financement du développement.