Commémoration de l’an un des évènements du 20 octobre : la CASCIDHO appelle à une véritable réconciliation nationale
La Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho) a commémoré ce vendredi l’an un de la sanglante répression des manifestations du 20 octobre 2022. C’est à travers une communication de son coordinateur national, Mahamat Digadimbaye.
“Jour pour jour, une année passe lorsque notre pays frôlait l’irréparable. Ce jeudi noir, de triste souvenir nous rappelle cette tragédie macabre dont les plaies sont encore béantes. Oui, ce jeudi noir du 20 octobre 2022, les Tchadiens se sont entretués, le sang a coulé et les larmes ne sont pas encore séchées“, a tenu à rappeler Mahamat Digadimbaye à l’entame de ses propos.
Il indique qu’un an après, la CASCIDHO s’indigne de cette “barbarie humaine” qui selon lui visait l’explosion du Tchad en tant que nation, une et indivisible. “Cette barbarie humaine qui allait remettre en cause les efforts des forces vives de la nation pour la consolidation de la paix et le retour à l’ordre constitutionnel. Mais les Tchadiens dans un sursaut national ont pu préserver les valeurs de l’unité nationale et du vivre-ensemble, sérieusement menacées“, a reconnu Mahamat Digadimbaye.
Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts de la CEEAC et du gouvernement tchadien pour la recherche de la stabilité. “Dans le cadre des évènements douloureux du 20 octobre 2022, acteurs de la société civile que nous sommes, nous saluons la médiation en cours de la CEEAC et attendons impatiemment la publication du rapport qui garantira sans nul doute, la paix et la stabilité dans notre pays en vue d’un retour apaisé à l’ordre constitutionnel. De même, nous saluons également les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de l’apaisement et de la décrispation de la situation politique. Nous faisons référence ici, aux manifestants libérés et ayant bénéficiés de la grâce présidentielle”, a exprimé le coordinateur de la CASCIDHO.
En cette date commémorative de ces évènements douloureux, la CASCIDHO lance un appel à une véritable réconciliation nationale afin de tourner définitivement cette page noire de l’histoire du Tchad. La CASCIDHO interpelle aussi les leaders politiques, les organisations de la société civile, les leaders religieux à œuvrer pour une transition apaisée qui aboutira à une paix durable et définitive.
“Le Tchad, il faut le dire, à trop souffert des affres de la guerre et de la division. Le 20 octobre 2022 en est le summum. Il est temps que le sang tchadien cesse de couler. En marche vers le retour à l’ordre constitutionnel en lieu et place de nos pleurs et larmes, prônons le dialogue et la réconciliation.Nous disons plus jamais les manifestions meurtrières dans notre pays“, conclut-il.
