
Coopération Tchad – Guinée Équatoriale : Les Opportunités Inédites pour les Opérateurs Économiques Tchadiens à Explorer à Travers les Nouveaux Corridors Portuaires
Coopération Tchad – Guinée Équatoriale : Un appel à saisir l’opportunité du nouveau corridor maritime
Le ministre équato-guinéen Honorato Evita Oma a récemment dévoilé un projet ambitieux : un nouveau corridor de transit des marchandises reliant le Tchad aux ports de Guinée Équatoriale. Cette initiative, qui pourrait transformer significativement le paysage commercial dans la sous-région, est l’occasion pour les opérateurs économiques tchadiens d’explorer de nouvelles voies d’approvisionnement et de distribution.
Alors que le commerce interafricain est en pleine expansion, avec un chiffre d’affaires de 285 milliards de dollars en 2023, cette initiative arrive à un moment charnière, suscitant un intérêt particulier des acteurs économiques. Les perspectives d’une amélioration de l’accès aux marchés, une fluidification des échanges commerciaux, et une sécurisation des routes maritimes pourraient redessiner les échanges entre ces deux nations.
Un corridor aux atouts indéniables
Des ports modernes et adaptés
Le ministre équato-guinéen a profité de cette rencontre pour souligner les atouts significatifs des ports guinéens, notamment celui de Bata. Selon lui, « les ports guinéens offrent aujourd’hui des conditions incomparables dans la sous-région : fluidité, sécurité, digitalisation et attractivité fiscale ». La digitalisation joue un rôle clé dans cette transformation, facilitant les procédures douanières et réduisant les délais de livraison.
Un port sec pour les opérateurs tchadiens
Dans le but d’optimiser le transit des marchandises, une annonce essentielle a été faite : la construction d’un port sec à Ebybeyine, à la frontière camerounaise. Ce port sec sera exclusivement réservé aux opérations logistiques des entreprises tchadiennes, garantissant ainsi un accès direct et simplifié aux ports équato-guinéens.
Les inquiétudes des opérateurs tchadiens
Le passage par le Cameroun : un enjeu crucial
Cependant, malgré ces promesses, les opérateurs économiques tchadiens expriment des réserves concernant la traversée du Cameroun, considérée comme un passage obligé pour le transit des marchandises. Ali Adji Mahamat Seid, le président de la Chambre de Commerce du Tchad, a évoqué ce défi en ces termes : « La balle est désormais dans le camp des États, et il est nécessaire d’engager un dialogue constructif avec le Cameroun, souvent qualifié de « troisième larron » dans cette dynamique. »
La nécessité d’un dialogue régional
Ce commentaire souligne la complexité des relations inter-étatiques et la nécessité d’un dialogue approfondi pour lever les obstacles logistiques. Les opérateurs tchadiens se disent prêts à expérimenter ce corridor, à condition que des accords clairs soient établis avec le pays voisin, garantissant ainsi la fluidité du transit.
Vers une intégration régionale renforcée
Des avancées sur le front des accords de libre circulation
Les ministres présents lors de cette rencontre ont également évoqué l’acte additionnel de 2013, qui a pour but de faciliter la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Cet engagement pourrait donner un coup de fouet aux échanges commerciaux entre les États membres, y compris le Cameroun, qui doit jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de ces accords.
L’avenir commercial entre le Tchad et la Guinée Équatoriale
Une opportunité à saisir pour les entreprises
La mise en place de ce corridor ne se limite pas à une simple amélioration logistique : elle pourrait également ouvrir de nouvelles perspectives économiques. En effet, l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et l’amélioration de la compétitivité des entreprises tchadiennes sur les marchés international peuvent être significatives.
Un appel à l’action
Les dirigeants et les opérateurs économiques doivent donc envisager cette initiative sous un angle positif, en tirant parti des avantages offerts par les ports équato-guinéens. La déclaration du ministre équato-guinéen, qui a insisté sur le fait que « les portes sont grandement ouvertes », doit être interprétée comme un appel à l’initiative et à la prise de risques pour les acteurs économiques tchadiens.
Conclusion : Un futur prometteur
En conclusion, le corridor de transit entre le Tchad et la Guinée Équatoriale représente une réelle opportunité pour les entreprises tchadiennes désireuses d’étendre leurs horizons commerciaux. En surmontant les défis logistiques et en instaurant un dialogue constructif avec le Cameroun, cette initiative pourrait transformer les dynamiques commerciales dans la sous-région.
Les prochains mois seront décisifs pour déterminer comment cette nouvelle voie maritime sera accueillie par les opérateurs économiques. Le potentiel d’intégration régionale, associé à des accords solides, pourrait en effet donner un nouvel élan au commerce en Afrique centrale. Il est essentiel que cette dynamique soit soutenue par les gouvernements impliqués, ouvrant la voie à une coopération plus étroite et à un développement économique durable dans la région.