Crise soudanaise : les conditions sanitaires s’aggravent, alerte le HCR 

Alors que plus de 4 millions de personnes sont désormais déplacées de force par la crise soudanaise, le HCR s’inquiète de la détérioration des conditions sanitaires à travers le pays, y compris dans les camps de réfugiés ainsi qu’aux points d’entrée frontaliers et dans les centres de transit des pays voisins, où arrivent les personnes forcées de fuir.

A l’intérieur du Soudan où les équipes du HCR sont présentes, la situation est “intenable” du fait que des besoins dépassent de loin ce qu’il est humainement possible de fournir avec les ressources disponibles.

Dans l’État du Nil Blanc par exemple, indique le HCR, le manque de médicaments essentiels, de personnel et de fournitures entrave gravement les services de santé et de nutrition dans les dix camps de déplacés où plus de 144 000 réfugiés nouvellement déplacés de Khartoum sont arrivés depuis le début du conflit.

“Comme de nombreuses familles se déplacent depuis des semaines – avec très peu de nourriture ou de médicaments – on continue d’observer une augmentation des taux de malnutrition, des épidémies et des décès qui en découlent”, a fait savoir William Spindler, porte-parole du HCR.

Entre le 15 mai et le 17 juillet, plus de 300 décès, principalement des enfants de moins de 5 ans, ont été signalés en raison de la rougeole et de la malnutrition. “Si le financement des programmes de santé vitaux continue d’être retardé, ce chiffre augmentera probablement”, avertit Spindler.

De même, au Tchad, seules 17 cliniques mobiles sont opérationnelles sur 15 sites dans les zones frontalières et les camps de réfugiés où arrivent les personnes fuyant les violences au Soudan. Plus de 2 400 réfugiés et rapatriés blessés sont arrivés jusqu’à présent, nécessitant des soins médicaux urgents, avec environ 130 blessés admis chaque jour depuis le mois de juin.