Culture : les maisons de quartier sont devenues l’ombre d’elles-mêmes

Les maisons de quartier sont ouvertes pour permettre aux artistes de s’exprimer. Elles servent aussi de cadre aux activités socio-éducatives qui permettent d’encadrer et de sensibiliser les jeunes. Cependant, ces derniers temps, elles sont moins animées et peu fréquentées par les jeunes.

Les maisons des quartiers sont créées grâce à un partenariat entre l’Agence française de Développement (AFD) et la Mairie centrale de N’Djamena en 2009. Ce sont des centres socio-éducatifs et culturels pour permettre aux artistes en herbe de s’exprimer. Étant donné que la capitale ne dispose pas assez d’espace de loisir et les grands espaces à l’exemple de l’Institut français du Tchad sont beaucoup plus réservés pour les artistes confirmés. Les maisons de quartier servent aussi à des activités socio-éducatives qui permettent à encadrer et sensibiliser les jeunes positivement.

Elles sont gérées par des associations locales. C’est une autonomie de gestion et ces associations rendent compte à la Mairie centrale.

Au début de leur création, ces maisons étaient plus vivaces et absorbaient beaucoup de monde. Les activités culturelles sont organisées de manière continuelle. Depuis quelque temps, elles sont devenues désertes et peu fréquentées. Selon le directeur de la maison de quartier de Chagoua et Coordonnateur du Réseau des Maisons de Jeunes de N’Djamena, Abdelkader Amine Mahamat, deux aspects expliquent ce problème. «Les maisons de quartier ont vu le jour depuis  2009 et comme c’est une autonomie de gestion on ne peut pas renouveler les matériels. Les matériels qu’on a eus à acquérir depuis le début du projet sont vétustes et on a des difficultés pour renouveler ces matériels.  Le deuxième aspect est qu’au début c’était un truc nouveau où tout le monde voulait venir prester, même les artistes confirmés venaient prester. Mais ce dernier temps, les artistes ne viennent plus et les raisons qu’ils avancent est que le public se trouve dans les bars », détaille-t-il.

Hormis le volet culturel, les Maisons de quartier travaillent avec les jeunes dans le domaine de la santé, de l’éducation et bien d’autres. À cet effet, le directeur de la maison de quartier de Chagoua lance un appel aux ministères de la Culture, de l’Education et de la Santé. « Nous sollicitons ces différents ministères de venir nous donner un appui pour qu’on puisse encadrer la jeunesse tchadienne pour avoir une jeunesse exemplaire et responsable», plaide-t-il.