Décès du journaliste Oredjé Narcisse : un an après, sa famille demande justice
Oredjé Narcisse, journaliste à la radio CEFOD, a été fauché par une balle le jeudi 20 octobre 2022 devant son domicile au quartier Chagoua à N’Djamena lors des manifestations organisées par la coalition des actions citoyennes Wakit tama et le parti Les Transformateurs contre la prolongation de la transition. Un an après ce « jeudi noir », sa famille demande que la lumière soit faite sur sa mort.
Comme beaucoup de N’Djamenois, Oredjé Narcisse voulait voir de ses propres yeux le déroulement de ces évènements. Il est sorti de chez lui pour observer ce qui se passait et sera fauché par une balle.
Un an après cette funeste matinée, son oncle, Dr Apollinaire Rititingar se souvient comme si c’était hier. « C’est une partie de moi qui a été fauchée. Ce jour du 20 octobre 2022, j’ai quitté tôt le matin pour aller au champ pour le suivi de nos activités agricoles, c’est à l’entrée de la ville de Linia qu’on m’a appelé. J’ai pris donc mon courage à deux mains pour venir à l’hôpital trouver un corps inerte. J’ai été bouleversé», raconte-t-il.
Des démarches ont été entreprises mais jusque-là, la famille n’a pas obtenu gain de cause. « Nous avions mené les différentes démarches, nous avions constitué tous les dossiers qui devraient être engagés pour que nous puissions être éclairés sur ce qui est arrivé concrètement à Narcisse. Sur le plan national nous avons documenté tout, pour pouvoir aller déposer une requête et nous avions également pris langue avec les institutions de protection des journalistes et celles-ci nous ont demandé de patienter. Donc nous attendons simplement le retour de ces institutions afin que nous puissions être situé», a indiqué Dr Apollinaire Rititingar.
La famille demande que justice soit faite et que les auteurs soient traduits en justice. «La mort de Narcisse ne sera pas impunie, lente est notre progression vers la recherche de vérité mais tôt ou tard la vérité finira par sortir et que ceux qui sont impliqués dans cette affaire seront punis et sanctionnés selon les dispositions de la loi », croit fermement son oncle.