Déclarations de patrimoine par la haute autorité pour la bonne gouvernance

La lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire : Un engagement sincère

Le 19 septembre 2024, dans un cadre formel mais empreint d’espoir, Epiphane Zoro Bi Ballo, président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance (HABG), a partagé des chiffres et des réflexions révélateurs lors d’une conférence de presse à Abidjan-Cocody. Intitulé "Bilan – Perspectives 2024-2025", cet événement a captivé l’attention des acteurs politiques, économiques et de la société civile, témoignant d’une volonté collective de faire reculer la corruption en Côte d’Ivoire.

Un objectif ambitieux : 90% d’adhésion

Dès le début de son discours, M. Ballo a affirmé avec détermination l’objectif de la HABG : atteindre un taux de 90% en matière de transparence et de déclaration des fonctions publiques d’ici à la fin décembre 2024. Cet objectif n’est pas une simple ambition, mais un impératif vital pour l’amélioration de la gouvernance en Côte d’Ivoire. La détermination affichée par les autorités ivoiriennes s’illustre par les mesures concrètes qui ont été prises récemment.

Des chiffres révélateurs

Au cours de ce point de presse, il a été annoncé que 19 personnalités, incluant des directeurs et des maires, avaient été référées au Pôle Pénal Économique et Financier (PPEF) pour poursuivre des procédures judiciaires. Ce fait souligne un tournant dans la manière dont la corruption est désormais prise au sérieux par les institutions ivoiriennes. En outre, la HABG a réussi à enregistrer 468 déclarations de cessation de fonction sur un total de 897 attendues, ce qui représente un taux encourageant de 52,2% au 31 août 2024. Ce taux, bien qu’il soit en progression, indique qu’il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’objectif fixé.

Pour renforcer cet élan, 31 individus ont été déférés pour cases de corruption avérées, ce qui illustre une volonté de sanctionner fermement les actes répréhensibles. En parallèle, la sensibilisation joue également un rôle crucial : plus de 920 000 citoyens ont bénéficié d’informations sur les conséquences de la corruption à travers le pays, montrant ainsi un désir collectif d’avenir meilleur.

Vers une réduction significative de la corruption d’ici 2028

La HABG ne se contente pas d’un impact immédiat ; elle a également un plan stratégique à long terme. En effet, l’objectif va au-delà de simples chiffres pour viser une réduction significative de la corruption et des infractions associées d’ici 2028. Dans ce cadre, la HABG aspire à obtenir 50 points supplémentaires dans l’Indice de perception de la corruption, un outil éminent de l’ONG Transparency International. Cet objectif reflète une ambition louable pour la Côte d’Ivoire, un pays en pleine mutation qui souhaite s’engager sur la voie de la transparence et de l’éthique.

Une dynamique d’engagement pour la transparence

Il est essentiel de comprendre que la lutte contre la corruption ne se limite pas à des chiffres. Elle exige un engagement constant, aussi bien des institutions que des citoyens. L’élan actuel est symptomatique d’une prise de conscience collective sur les enjeux de la transparence, et représente un tournant dans l’histoire politique et sociale de la Côte d’Ivoire. Le pays se retrouve en première ligne dans la promotion d’une gouvernance éclairée, tirant des leçons des échecs passés pour construire un avenir plus responsable.

Critique constructive : Quelles mesures pour réussir ?

Toutefois, il est primordial d’adopter une approche critique sur la mise en œuvre de ces initiatives. Bien que les objectifs soient ambitieux, leur réalisation dépendra de la capacité de l’État à sobrement déployer des ressources suffisantes pour surveiller et sanctionner les actes de corruption. Les institutions doivent être autonomes et renforcées pour garantir des enquêtes impartiales.

De plus, l’engagement des citoyens ne doit pas être une simple considération, mais une véritable co-construction des processus de décision. Il est crucial d’impliquer une variété d’acteurs, allant des ONG aux médias, pour garantir une transparence optimale. Des initiatives locales comme des forums de discussions ou des campagnes de mobilisation peuvent contribuer à renforcer cette dynamique de collaboration.

Conclusion : Un appel à l’action pour tous

Alors que la Côte d’Ivoire s’engage sur le chemin de la transparence et de la bonne gouvernance, il est primordial que chaque acteur, qu’il soit public ou privé, prenne conscience des enjeux en cours. La lutte contre la corruption est un défi commun qui nécessite la mobilisation de tous. Les chiffres communiqués par la HABG ne doivent pas être perçus simplement comme des indicateurs de réussite, mais comme des engagements à long terme pour établir un climat de confiance entre les autorités et les citoyens.

Encourageons les initiatives de sensibilisation et restons actifs dans notre rôle de citoyens responsables. Avec une volonté collective et un engagement sincère, il est possible d’édifier une Côte d’Ivoire où la transparence et l’intégrité deviennent la norme. Ensemble, faisons de cette vision une réalité pour les générations futures.