Des avocats dénoncent des menaces d’arrestation contre leur cliente Madame Scholastique Coco

La Défense des Libertés : L’Affaire Scholastique Coco

Introduction

Le 19 janvier 2025, une scène peu ordinaire s’est déroulée au Tchad, où la voix d’une femme a résonné face à la répression. Madame Scholastique Coco, une citoyenne engagée, a attiré l’attention du public non pas par ses actes, mais par les menaces d’arrestation qui pesaient sur elle. Ce fait divers, ponctué d’un point de presse organisé par ses avocats, témoigne d’une réalité inquiétante : celle d’un État qui met en danger la liberté d’expression de ses citoyens. En effet, selon une enquête récente, près de 75 % des Tchadiens estiment qu’il est dangereux de s’exprimer librement sur des sujets sensibles. Dans une société où le silence est parfois préféré au discours, que se passe-t-il lorsque l’un de ces voix choisit de s’exprimer ?

Un Point de Presse Engagé

Le collectif des avocats de Madame Coco a tenu un point de presse au cours duquel ils ont vigoureusement dénoncé les accusations qui pèsent sur leur cliente. Ces menaces d’arrestation émanent de M. Adoum, un chef d’antenne des renseignements, qui ne semble pas apprécier les mots éclairés de Madame Coco sur sa page Facebook – une plateforme qu’elle a utilisée pour dénoncer des injustices que beaucoup choisissent d’ignorer.

Une Réaction Face à l’Injustice

Les avocats de Madame Coco ne se contentent pas de défendre leur cliente; ils soulignent l’urgente nécessité de mettre en lumière des problématiques sociétales telles que l’injustice, l’exclusion, la discrimination et le népotisme. Ces questions sont cruciales pour le Tchad, car elles représentent des défis sociaux qui sapent les fondations même de la cohésion sociale. Dans un pays où les écarts sociaux sont marqués, les voix qui osent parler doivent être entendues, pas muselées.

Un Droit Fondamental

Leurs déclarations ne s’arrêtent pas là. Ils rappellent que la Constitution de la 5ème République du Tchad protège les diversités et les droits fondamentaux de l’homme. Toute tentative de répression de la liberté d’expression, selon eux, est non seulement illégale mais aussi contraire aux valeurs que le pays prétend défendre.

Cadre Juridique

Engagement envers les Droits de l’Homme

Le Tchad est partie prenante à de nombreux instruments juridiques internationaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’Homme et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Ces documents garantissent la liberté d’expression et la protection contre toute forme de violence ou de répression. Pourtant, le cas de Madame Coco soulève des préoccupations quant à l’application réelle de ces principes au niveau local. Les avocats se déclarent perplexes face à l’utilisation des renseignements généraux — un organe censé garantir la sécurité des citoyens — pour intimider ceux qui émettent des critiques.

L’Inquiétude des Avocats

Dans leur déclaration, les avocats expriment leur étonnement et leur frustration face à une telle tournure des événements. Le message est clair : la sécurité d’une société ne doit jamais se faire au détriment des droits individuels. Dans ce contexte, ils appellent le Chef de l’État à agir rapidement pour mettre fin aux menaces d’arrestation arbitraire. Ils tiennent à rappeler que toute dérive des autorités pourrait avoir des conséquences désastreuses, tant pour Madame Coco que pour l’ensemble de la société tchadienne.

La Responsabilité de la Justice

La Fonction de la Justice

Dans une conclusion éloquente à leur point de presse, les avocats soulignent un principe fondamental : si Madame Coco est en conflit avec la loi, il appartient au système judiciaire de s’en occuper de manière équitable. Les pratiques répressives ne doivent pas hanter un État qui prétend valoriser la justice. La loi doit être non seulement un outil de régulation, mais aussi de protection des droits civiques et humains.

Appel à la Mobilisation

Les menaces d’arrestation qui pèsent sur Madame Coco posent un défi urgent à chaque citoyen. Elles appellent à une mobilisation générale pour défendre les droits fondamentaux, la liberté d’expression et l’engagement civique. Les avocats de Madame Coco ne se contentent pas de se battre pour leur cliente ; ils invitent chacun à prendre conscience de l’importance des voix critiques dans le débat public.

Critique Constructive

Évaluation des Contextes Sociaux

Les événements entourant l’affaire de Madame Coco mettent en lumière un besoin crucial de réévaluation du climat des droits de l’homme au Tchad. Mais pourquoi cette situation persiste-t-elle ? Un manque de sensibilisation sur l’importance de la liberté d’expression dans le tissu social? La lutte contre la corruption, le népotisme et d’autres aberrations sociétales demeure souvent entravée par la peur des représailles. Des exemples concrets d’autres pays qui ont su faire face à des situations similaires montrent qu’un climat de confiance et de soutien peut favoriser des progrès significatifs dans la protection des droits.

Vers une Meilleure Compréhension

Dans ce cadre, des initiatives pour renforcer l’éducation civique et les droits de l’homme seraient d’une grande utilité. Informer la population sur ses droits peut contribuer à faciliter le dialogue social et encourager une culture où la critique constructive est perçue comme un outil de progrès, plutôt que comme une menace. Des campagnes de sensibilisation et des partenariats entre la société civile, les médias et les autorités pourraient aider à construire une société plus résiliente.

Conclusion

L’affaire de Madame Scholastique Coco est davantage qu’un simple incident isolé; elle illustre une réalité que beaucoup préfèrent ignorer. Elle sert de rappel que chaque voix compte et que le courage des uns peut encourager d’autres à s’exprimer. En somme, il est impératif que tous les acteurs — citoyens, autorités, et médias — unissent leurs voix pour défendre la liberté d’expression au Tchad. Un appel retentissant pour un futur où les mots ne seront plus des armes mais des ponts vers une société plus juste et équitable.

Alors, comment allons-nous réagir face à cette dérive ? Chaque action, même la plus petite, compte. La liberté d’expression est un droit fondamental, et il est temps d’en faire la pierre angulaire de notre démocratie. Engageons-nous – pas seulement pour Scholastique Coco, mais pour nous tous.