des ZAP pour renverser la balance d’importation des produits agricoles

Dans sa volonté de diversifier l’économie nationale, le Président de la République du Congo, Denis Sassou-N’Guesso a mis un accent particulier sur le développement de l’agriculture au sens large. La création des ZAP (Zones agricoles protégées) est une illustration de cette démarche qui vise aussi à garantir des emplois aux jeunes, au-delà de la fonction publique.

Les ZAP constituent donc une nouvelle expérience que les Congolais veulent pérenniser en augmentant la production, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire dans le pays. En créant les villages agricoles en 2021, le gouvernement avait réuni les conditions pour le succès de cette initiative.

Ls villages agricoles, une triste expérience

Situé à environ 80 km de Brazzaville, le village agricole de Nkouo, par exemple avait bénéficié d’un appui de l’Etat congolais. En effet, le gouvernement avait sélectionné 40 familles, venues de tous les départements du pays pour devenir des producteurs agricoles. Ils devaient alimenter, notamment, les marchés de Brazzaville en denrées de première nécessité, par exemple, des légumes, des fruits, des poulets, ainsi que des aliments de bétail.

Le résultat attendu était de contribuer efficacement à limiter les effets de la crise alimentaire et diminuer la dépendance aux importations des vivres. Ces Congolais devaient alors vivre de leurs activités, à travers les recettes de leurs ventes. Chacune de ces 40 familles avait bénéficié d’un logement équipé et deux hectares de terrains arables pour ne citer que cela. L’appui technique était assuré par des experts israéliens, spécialistes en agriculture. Mais, l’échantillon de producteurs n’a pas su améliorer et augmenter la production agricole locale.

Actuellement, ce village qui a fonctionné plusieurs années sous l’administration des fondateurs, est géré par les habitants. Il est devenu depuis 2016, une « Coopérative des fermiers du nouveau village agricole de Nkouo ».

Adhésion massive des congolais à la politique des ZAP

Cette expérience écourtée de villages agricoles n’a pas freiné l’élan du chef de l’Etat. Il a relancé l’agriculture comme une priorité, elle est, d’ailleurs, l’un des piliers du plan national de développement 2022-2026. C’est ainsi que depuis 2021, le gouvernement a lancé une nouvelle expérience, celle des Zones agricoles protégées. L’objectif affiché est de renverser la balance d’importation massive des produits agricoles.

Les Zones agricoles protégées sont constituées de groupements agricoles à qui le gouvernement affecte des espaces aménagés, offre les semences, les intrants, les fertilisants de qualité et le matériel aratoire pour faciliter la pratique de l’agriculture. Les agriculteurs évoluant au sein des ZAP disposent librement du produit de leur vente.

La population rurale adhère massivement à cette politique et espèrent contribuer à l’accélération de la production alimentaire nationale, en réduisant la courbe du chômage grâce aux emplois qui se créent. La diversification de l’économie prendra corps avec le succès de cette initiative.

A ce jour, douze ZAP sont implantées sur toute l’étendue du territoire nationale, indique-t-on. Ce n’est pas à tort que les congolais exhortent le gouvernement à pérenniser cette initiative des ZAP en maintenant une assistance technique aux groupements agricoles.