deux trafiquants fauniques arrêtés avec des parties de gorilles à Doumé
Les trafiquants se sont échappés lors de leur garde à vue à la gendarmerie, où ils ont été placés, en attendant la suite de la procédure. Des efforts considérables ont été déployés pour les traquer et les arrêter à nouveau, car ils sont très impliqués dans le braconnage et la vente de parties de primates.
Les trafiquants ont été trouvés en possession de têtes et de membres de gorilles, lors d’une opération coup de poing, alors qu’ils tentaient de les vendre. Les têtes des gorilles étaient dégoulinantes de sang, ce qui indique que les animaux avaient été abattus récemment.
Les deux hommes ont fait tout le chemin, depuis Lomié, avec les morceaux de gorilles conservés dans de la glace, et dissimulés dans des sacs en plastique, pour masquer toute odeur qui pourrait s’échapper et attirer l’attention des gens autour.
Il s’agit de braconniers bien connus, spécialisés dans l’abattage de gorilles. L’un des trafiquants avait été condamné à 6 mois de prison. Il avait commis un homicide involontaire sur un collègue braconnier, lors d’une expédition de chasse en forêt. Le second trafiquant est spécialisé dans la pose de pièges et l’abattage de gorilles.
Les parties sont trafiquées localement surtout pour la viande et les têtes et les membres sont trafiqués plus loin. Certaines de ces parties sont offertes à des personnalités. Une organisation d’appui à l’application de la législation sur la faune sauvage, connue sous le nom de LAGA, a fourni une assistance technique au cours de l’opération et de la recherche des trafiquants qui s’étaient échappés.
Il faut rappeler que la population de gorilles a de plus en plus diminué, en raison du braconnage qui alimente le commerce illégal de viande et d’animaux de compagnie pour les zoos et les instituts de recherche.
Les gorilles sont braconnés pour leur viande, considérée comme un mets délicat, et pour leurs os, considérés comme ayant des vertus thérapeutiques. La destruction par l’homme de son habitat forestier constitue également un risque majeur.
Les gorilles sont en danger critique d’extinction selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), dont le Cameroun est signataire. Le gorille est donc classé parmi les espèces menacées dans le pays et sa commercialisation fait l’objet d’une interdiction formelle.