Dr Kodok suggère un facilitateur pour renouer le dialogue sur l’accord de Doha

Signataire de l’accord de Doha et membre du mouvement CNR, Dr Abdelaziz Kodok a publié une déclaration à l’occasion de l’Aïd el-Fitr.

Dans cette déclaration, il a abordé plusieurs points concernant la mise en œuvre de l’accord de Doha et la situation des politico-militaires au Tchad.

Tout d’abord, il a exprimé sa préoccupation quant au statu quo actuel de l’accord de Doha. Les différents comités, qui sont censés réguler les mécanismes de mise en œuvre et de suivi de l’accord, n’ont pas été formés pour des raisons inconnues.

Ensuite, il a proposé la désignation d’un facilitateur national pour renouer le dialogue et collaborer avec les politico-militaires. Dr Kodok a également proposé des personnalités réputées telles que l’ancien Premier ministre, Dr Kassire Delwa Coumakoye, le général Djimadoum Tiraïna, l’ambassadeur international Kaylan Ahmet Touer et le président Goukouni Weddeye, pour servir efficacement cette cause.

En outre, Dr Kodok a dénoncé la situation d’hébergement précaire et indigne des politico-militaires à l’hôtel Kempinski. Le pouvoir aurait privé ces derniers de nourriture, d’électricité et de service de chambre depuis bientôt 6 jours.

Cette situation est comparable à celle que subissent les habitants de la capitale soudanaise, Khartoum, selon Dr Kodok. Il considère que cela va à l’encontre de l’esprit de l’accord et soulève la question de la mauvaise foi et la mauvaise volonté de la partie adverse.

Il a également exprimé que le gouvernement ne pouvait pas inciter seul la communauté internationale et le médiateur qatari à s’activer pour faire le DDR, il faut associer les politico-militaires dans toute démarche. Enfin, Dr Kodok a constaté que certaines personnalités haut placées, y compris des ex-politico-militaires, font entrave à l’édification de la paix dans le pays en appliquant l’accord de Doha.

Par ailleurs, il a appelé à pointer du doigt ces personnes et à remonter leurs noms à la communauté internationale pour des sanctions. Si la situation de statu quo continue, Dr Kodok a proposé d’opter pour un projet d’amendement de l’accord de paix de Doha.

Ce projet d’amendement est possible et prévu par l’accord même sous certaines conditions. Pour lui, cela permettrait aussi aux non-signataires de penser aux poursuites de négociations avec le gouvernement.