Éducation : EVA, une matière qui ouvre des dialogues dans une société où la sexualité reste un sujet tabou
Dans les établissements catholiques au Tchad, une matière émerge comme un phare dans l’obscurité des tabous : l’Éducation à la Vie et à l’Amour (EVA). Considérée comme un pilier essentiel dans la formation des élèves, l’EVA joue un rôle vital dans la prévention des dérapages liés à la sexualité et à la vie en général.
L’Éducation à la Vie et à l’Amour dépasse les simples notions de biologie et de santé sexuelle. C’est une causerie éducative qui ouvre des dialogues essentiels dans une société où la sexualité reste souvent un sujet tabou. En Afrique, et plus spécifiquement au Tchad, aborder la sexualité de manière ouverte et éduquée est une nécessité pour guider les enfants vers des choix responsables et éclairés.
Djérabé Béhordé Prosper, enseignant d’EVA au lycée et collège Saint-Etienne, souligne l’importance de cette discipline. Il affirme que “l’EVA aide les élèves à éviter des situations préjudiciables telles que les grossesses non désirées, les pièges de l’avortement et les influences négatives des contenus pornographiques disponibles sur les téléphones et sur Internet.”
La progression de l’enseignement de l’EVA est graduelle, adaptée à chaque niveau de maturité des élèves. On ne peut pas aborder les mêmes sujets avec des élèves de CP1 qu’avec des élèves de 4ème ou de 3ème.
L’objectif est d’amener les jeunes à bien comprendre leur propre corps et à prendre des décisions éclairées concernant leur santé et leur vie sexuelle. Cette matière est principalement enseignée dans les écoles catholiques, suivant le modèle établi dans d’autres pays comme le Cameroun. Cependant, son importance dépasse les frontières religieuses.
L’EVA est une responsabilité partagée entre l’école et les familles. Les parents ont un rôle à jouer dans l’éducation sexuelle de leurs enfants, et l’école complète cet enseignement en les guidant vers une vie meilleure et plus épanouissante.