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éducation nationale, la transparence et la bonne gouvernance au centre d’une rencontre
La Transparence et la Bonne Gouvernance : Clés de l’Avenir Éducatif
Introduction : L’Appel à l’Action
Dans un monde où l’éducation joue un rôle fondamental dans le développement d’une nation, la nécessité d’une gestion transparente et responsable des ressources scolaires n’a jamais été aussi cruciale. Le 12 février 2025 a marqué un tournant significatif dans le paysage éducatif ivoirien, lorsque Pr Mariatou Koné, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, a lancé un vibrant appel aux acteurs du système éducatif. Réuni à l’amphithéâtre Paul Akoto Yao du Centre national des Matériels scientifiques à Cocody, elle a exhorté les responsables des Comités de Gestion des Établissements Scolaires (COGES) à assumer pleinement leurs responsabilités. Dans un contexte où près de 40% des jeunes Ivoiriens ne parviennent pas à terminer leur cycle primaire, la ministre a souligné : « La gestion des COGES ne se limite pas aux finances. Elle inclut l’entretien des infrastructures scolaires, le soutien aux activités pédagogiques et la promotion de la scolarisation des filles. »
L’Importance de la Transparence et de la Bonne Gouvernance
Une Gestion au-delà des Finances
La gestion des COGES est souvent perçue comme une simple affaire de comptabilité. Pourtant, Pr Mariatou Koné a rappelé lors de cette rencontre que sa portée est bien plus large. La transparence et la bonne gouvernance doivent englober toutes les dimensions de l’éducation, y compris l’entretien des infrastructures, le soutien aux initiatives pédagogiques diffusées au sein des établissements scolaires et la promotion de l’éducation des filles, un enjeu majeur dans la lutte contre l’inégalité. Les statistiques sont alarmantes : seulement 37% des filles en milieu rural sont scolarisées. Cette situation souligne la nécessité d’un engagement collectif pour promouvoir une éducation équitable.
Rigueur et Conformité aux Normes
Au cœur de son discours, la ministre a insisté sur l’impératif d’une gestion rigoureuse des fonds alloués aux COGES. En effet, pour garantir la pérennité des établissements scolaires, il est essentiel de se conformer aux réglementations en vigueur. La ministre a répété que les COGES doivent ouvrir des comptes bancaires dans des institutions reconnues, et non dans des microfinances, pour garantir la traçabilité des fonds. Une belle illustration de ce principe est la récente initiative de certaines écoles qui ont réussi à lever des fonds grâce à des partenariats avec des entreprises locales, en gérant leurs finances de manière transparente.
Durée des Mandats et Responsabilité
Un autre point crucial soulevé par la ministre est le respect de la durée des mandats des bureaux exécutifs des COGES, fixée à deux ans renouvelable une seule fois. Cette règle vise à instaurer une culture de responsabilité et de renouveau au sein des équipes dirigeantes des établissements scolaires. Une approche qui pourrait éviter la stagnation et favoriser l’émergence de nouvelles idées et de pratiques innovantes. L’engagement et le dynamisme d’un bureau exécutif renouvelé sont souvent la clé de projets réussis qui profitent à la communauté scolaire.
Les Enjeux du Décaissement des Fonds
Défis à Surmonter
Au cours de cette rencontre, les responsables des COGES ont exprimé leurs préoccupations concernant les retards dans le décaissement des fonds. Pr Mariatou Koné a apporté des éclaircissements sur les raisons souvent complexes et interconnectées qui en sont la cause.
Le Décalage Annuel : Le décalage entre l’année budgétaire et l’année scolaire complique la synchronisation des financements, entraînant des ruptures dans le soutien financier aux établissements.
Données Erronées : La transmission de données non fiables par certains COGES a aussi été identifiée comme un frein majeur, mêlant désorganisation et perte de confiance dans le système.
- Erreurs Administratives : Des erreurs de gestion au niveau administratif peuvent ralentir les processus de paiement et compliquer la situation de nombreux établissements.
Mesures Correctives en Vue
Face à ces défis, Pr Mariatou Koné a proposé un plan d’action vigoureux. Elle a appelé les acteurs concernées à éviter les mauvaises pratiques et à recentrer leurs efforts sur l’efficacité financière et éducative. Elle a aussi annoncé des mesures sur plusieurs fronts :
Renforcement des Capacités : Des sessions de formation dédiées aux acteurs des COGES pour les accompagner dans la gestion stratégique de leurs ressources.
Moyens de Mobilité : La dotation en matériels informatiques et moyens de déplacement afin d’améliorer la logistique des activités des COGES.
- Plans de Suivi : L’élaboration d’un plan de suivi des activités des COGES, basé sur les 16 missions principales qui leur sont assignées. Cela inclut le soutien aux infrastructures scolaires et la promotion de l’éducation des filles.
Regard Critique sur la Situation Actuelle
Évaluation des Pratiques
Il est indéniable que la volonté politique affichée par la ministre est un pas dans la bonne direction. Cependant, certaines pratiques demeurent à évaluer. Par exemple, l’implémentation des mesures de transparence doit être accompagnée de vérifications régulières. Cela implique des audits indépendants et des mécanismes de rapport clairs. Les COGES pourraient bénéficier d’un retour d’expérience des écoles qui ont pris des initiatives exemplaires en matière de gestion.
Proposition de Solutions Alternatives
Au-delà des mesures annoncées, il pourrait être judicieux d’explorer d’autres pistes pour renforcer la transparence. Par exemple, adopter des plateformes numériques où les COGES pourraient rendre compte publiquement de leurs activités et de leurs finances peut contribuer à établir un climat de confiance au sein des communautés scolaires. De même, encourager la participation des parents et des usagers du système éducatif à la gestion et au suivi des activités des COGES pourrait permettre une responsabilisation partagée.
Conclusion : Un Avenir Prometteur
Le message de Pr Mariatou Koné s’inscrit dans une vision ambitieuse pour le système éducatif ivoirien. En invitant les acteurs des COGES à agir avec transparence et bonne gouvernance, elle ouvre la voie à un avenir où l’éducation pourra véritablement devenir un levier de développement et d’émancipation. La route est semée d’embûches, mais avec un engagement collectif, une transformation profonde est à portée de main. La responsabilité incombe à chacun – éducateurs, parents, et autorités – de construire ensemble une éducation inclusive et durable, porteuse d’espoir pour toutes les générations futures. Car, comme le dit un adage bien connu, « éduquer, c’est investir dans l’avenir ».
Chaque acteur du système éducatif doit s’interroger : quelles actions vais-je mener pour contribuer à cette vision? En agissant collectivement, nous pouvons réaliser un changement durable dans notre société, un changement qui commence dès aujourd’hui.