en tête de la croissance mondiale du voyage de luxe
Le rapport récent de Mastercard, intitulé « Voyages de luxe : une perspective du Moyen-Orient » (Affluent Travel : A Middle East Perspective), et publié lors de l’exposition Arabian Travel Market 2024, analyse certaines des tendances primordiales.
Le vif intérêt à vivre de nouvelles expériences dans des destinations inexplorées, les micro-voyages et le « bleisure » (contraction de « business » et « loisirs ») stimuleront probablement la croissance du marché mondial du voyage de luxe, qui est prévu de croître de 7,9 % (TCAC) entre 2024 et 2030, selon Grand View Research2.
Alors que le monde attend l’émergence des premiers billionnaires, les voyageurs fortunés contribuent à environ 36 % des dépenses mondiales consacrées aux voyages, comme indiqué dans une étude de Jones Lang LaSalle3.
Selon une étude publiée par YouGov, plus d’un tiers (36 %) des voyageurs de luxe affirment vouloir découvrir différentes cultures4. Le « Bleisure » (contraction de « business » et « loisirs ») se traduit également par une augmentation des voyages pour télétravail, les nomades numériques modifiant la façon de voyager.
Les voyageurs fortunés sont près de deux fois plus susceptibles que la moyenne mondiale d’avoir prolongé un voyage d’affaires pour des vacances4. De plus, une étude de Marriott Bonvoy a également montré que le voyage en solo est en vogue, avec 70 % des participants aux Émirats arabes unis et 69 % en Arabie saoudite déclarant avoir voyagé seuls.
À la recherche d’une empreinte écologique durable
Les consommateurs fortunés sont des adeptes enthousiastes de la tendance du voyage responsable et accordent une importance primordiale à l’authenticité des expériences éco-luxueuses.
Cela inclut notamment le fait de s’associer à des marques de voyage qui soutiennent les communautés locales. À l’échelle mondiale, un consommateur sur dix a séjourné dans un hébergement écologique de luxe au cours des trois dernières années, contre cinq sur dix chez les jeunes fortunés de 18 à 34 ans.
Selon Euromonitor, un nombre important de voyageurs en quête de luxe (38 %) est prêt à payer entre 30 % et 50 % de plus pour des options de voyage durable, comme des services éco-énergétiques. Un quart d’entre eux serait même prêt à payer plus cher pour trouver des moyens de transport moins émetteurs de carbone¹.
L’expérience prime sur le matériel
Le rapport YouGov souligne que ce segment exigeant accorde plus d’importance aux expériences qu’aux biens matériels. Plus de la moitié des voyageurs fortunés, contre 43 % de la moyenne mondiale, privilégient les expériences de voyage enrichissantes par rapport au shopping et aux souvenirs4.
Près d’un quart d’entre eux se disent prêts à payer plus cher pour vivre une expérience dans une destination éloignée, participer à des visites personnalisées pour se connecter à la culture locale et séjourner dans des complexes écologiques4.
Personnalisation, intimité et petits soins
Les voyageurs de luxe privilégient les expériences uniques et personnalisées par rapport à la simple destination. Cependant, ils attendent également un excellent rapport qualité-prix sous la forme d’un service client irréprochable et d’un accueil attentionné.
Un hébergement luxueux de qualité est une priorité absolue : 27 % des voyageurs fortunés déclarent qu’ils seraient prêts à payer plus cher pour des villas et des chalets situés dans des endroits isolés et privés, tandis que 21 % d’entre eux n’hésiteraient pas à se ruiner pour un séjour de luxe sur une île privée4. Les jeunes voyageurs fortunés sont plus enclins à payer plus cher pour des expériences gastronomiques étoilées Michelin ou uniques.
Selon une étude de Marriott Bonvoy, la lumière, l’air, la température et le son dans les futurs espaces hôteliers, guidés par des concierges virtuels, reconnaîtront et répondront aux besoins des clients en temps réel, en fonction de leur humeur, de leur emploi du temps et de leurs besoins de santé.
Fidèles adeptes des programmes de fidélité et gros dépensiers
En se basant sur les dépenses moyennes par carte selon le marché d’origine, les voyageurs du CCG [Conseil de Coopération du Golfe] figurent parmi les plus gros dépensiers. Selon un rapport émis par Mastercard Economics Institute en 2023, les touristes koweïtiens, par exemple, dépensent en moyenne 3 390 dollars par carte à Paris, soit cinq fois plus que leurs homologues américains.
Les personnes fortunées sont également de fervents utilisateurs des programmes de fidélité et des cartes de membre (34 % contre une moyenne générale de 24 %)6. Les salons d’aéroport exclusifs, ainsi que l’enregistrement et l’embarquement prioritaires, font partie des avantages les plus utilisés des programmes de fidélité, comme le souligne le rapport Euromonitor1.
Alors que la richesse se transmet aux jeunes générations, les milléniaux (de l’anglais : millennials, âgés de 30 à 44 ans) constituent désormais le plus fort pourcentage de personnes en quête de luxe, suivis par la Gen Z (âgés de 15 à 29 ans)1. Cependant, au sein du CCG, la génération X (âgés de 43 à 58 ans) est prévue d’être celle qui contribuera le plus à la croissance du tourisme, selon l’Arabian Travel Market7.
Alors qu’une grande partie du monde n’a pas encore retrouvé les niveaux de voyage d’avant la pandémie, la région MENA est la seule à afficher un nombre d’arrivées dans les aéroports, supérieur de 22 % à celui de 2019. Selon le Baromètre mondial du tourisme, des destinations spécifiques comme le Qatar (+90 %) et l’Arabie saoudite (+56 %) ont contribué à cette envolée.