encore un fiasco pour les SAO, un seul but marqué en six matchs
### Introduction
Il n’est pas rare que les plus grands fans de football s’accrochent à l’espoir inébranlable d’assister à des exploits inattendus de leurs équipes. Pourtant, lorsque les rêves se heurtent à la réalité, la déception peut être cuisante. Pour l’équipe nationale tchadienne, cette réalité a pris la forme d’une élimination précoce lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Une statistique frappante ne peut être ignorée : avec seulement un but inscrit et huit encaissés au cours des phases de groupe, cette performance illustre parfaitement les luttes profondes de cette équipe qui souhaite s’affirmer sur la scène continentale. Leur parcours a certainement laissé un goût amer, mais quel enseignement pouvons-nous en tirer ?
### Bilan de l’équipe tchadienne lors de la CAN 2025
#### Des performances en deçà des attentes
Au terme de six matchs, le bilan de l’équipe est pour le moins mitigé. Sur le plan offensif, on ne peut pas dire qu’ils aient brillé ; un seul but marqué, malgré la présence d’attaquants prometteurs tels que Maruis, souligne une insuffisance criante dans la finition. Du côté défensif, la situation est tout aussi inquiétante, avec pas moins de huit buts concédés, un fardeau lourd à porter pour le gardien Allambatna Gabin. Comment une équipe peut-elle espérer rivaliser avec des nations plus établies quand elle ne parvient pas à trouver le chemin des filets tout en étant incapable de maîtriser ses propres arrières ?
#### Les impacts économiques de cette élimination
Loin d’être une simple échéance sportive, l’élimination de l’équipe tchadienne a des conséquences bien plus larges, notamment sur le plan économique. La location du stade, qui s’élève à 26 millions de FCFA par match, représente une somme significative pour un pays en proie à de sérieuses difficultés financières. En effet, chaque match raté n’est pas seulement synonyme de frustration sportive, mais la matérialisation d’une perte financière qui ne vient qu’empirer une situation déjà précaire. Les fonds investis dans ces compétitions pourraient être redirigés vers des initiatives de développement du football local, qui sont cruciales pour le futur de ce sport dans le pays.
### Analyse des raisons de l’élimination
#### Manque de constance et failles tactiques
La désillusion qui entoure cette campagne à la CAN trouve son origine dans plusieurs facteurs, parmi lesquels un évident manque de constance. Les erreurs tactiques sur le terrain et un système offensif peu convaincant mettent en lumière des lacunes qui ont desservi l’équipe à chaque rencontre. Les entraîneurs ont souvent tendance à faire face non seulement aux performances, mais également aux attentes d’un public avide de succès. Cependant, il est essentiel de dissocier l’échelon de responsabilité entre les joueurs et l’encadrement.
#### Importance d’un leadership stable
Lorsqu’une équipe vit une période difficile, le regard du public se tourne souvent vers l’entraîneur. Dans ce contexte, Kevin Nicaise peut se retrouver au banc des accusés. Pourtant, le changement de coach à cette étape de la préparation d’une équipe jeune peut engendrer plus de désordre qu’autre chose. Il est essentiel de donner le temps nécessaire pour construire une équipe solide en mettant l’accent sur la continuité et la formation. Abandonner un projet d’entraîneur dans l’urgence pourrait nuire davantage à l’évolution de cette équipe.
### Perspectives d’avenir
#### Renforcer les structures locales
L’un des enseignements les plus clairs à retirer de cette expérience malheureuse est la nécessité de renforcer le système sélectionné. Il est impératif d’organiser des essais sur l’ensemble du territoire tchadien, ne se limitant pas uniquement aux joueurs de la ligue provinciale de Ndjamena. En multipliant les essais et en intégrant de nouveaux talents, l’équipe nationale pourrait espérer diversifier ses compétences et augmenter ses chances de succès lors de futures compétitions.
#### Amélioration des conditions de travail
D’autre part, il est impératif de focaliser les efforts sur l’amélioration des infrastructures et des conditions de travail. Sans une base solide, il est irréaliste d’attendre des résultats compétitifs à un niveau aussi élevé. Les jeunes talents tchadiens doivent avoir accès à des formations de qualité, mais aussi à des installations dignes de ce nom. Le football ne connaît pas de miracles ; seul un travail acharné et bien structuré peut amener les résultats escomptés.
### Conclusion
En conclusion, l’élimination prématurée de l’équipe nationale tchadienne à la CAN 2025, tout en étant un immense coup dur, ne devrait pas être perçue comme une fatalité. Au contraire, elle devrait servir de tremplin pour une introspection collective et d’une action concrète en faveur de l’avenir du football au Tchad. Si l’on tire les leçons de cette expérience, en focalisant sur le développement et la formation des jeunes joueurs, ainsi qu’en investissant dans des infrastructures adéquates, le Tchad pourrait bien redéfinir son parcours sportif à l’échelle continentale. Le chemin est long et semé d’embûches, mais c’est en travaillant ensemble et en croyant en l’avenir que les véritables progrès pourront se réaliser. Le football est une aventure collective, et chaque pas compte vers la victoire.